Le 28 juillet est la Journée mondiale de lutte aux hépatites. Partout sur la planète des événements visant la sensibilisation et la prévention auprès de la population sont organisés, pour une meilleure compréhension de la maladie et donner un plus grand accès au dépistage et aux traitements.
Ce serait entre 170 et 240 millions de personnes qui en sont atteintes dans le monde, environ 250 500 cas au Canada et 50 000 au Québec. Ces chiffres sont conservateurs puisqu'on estime qu'environ 44% des personnes atteintes de l'hépatite C ne savent pas qu'elles sont porteuses du virus. Ceci s'explique par le fait qu'il s'agit d'une maladie généralement asymptomatique. Se faire dépister est le seul moyen de connaître son statut.
L'hépatite C se transmet par transfusion sanguine, ou par le partage de matériel de consommation de drogue. Les personnes considérées comme étant à risque de contracter cette maladie sont les toxicomanes qui consomment par injection, et les baby-boomers. Ces derniers ont pu recevoir des transfusions sanguines dans les années où la réglementation et le dépistage n'étaient pas systématiques.
Le virus s'attaque au foie, qui au fil du temps, cause de l'inflammation et détruit ses cellules saines, qui sont tranquillement remplacées par du tissu cicatriciel. Cela se produit au cours d'un processus appelé fibrose. S'il n'est pas traité, le tissu cicatriciel s'étend à d'autres parties du foie jusqu'à ce qu'il envahisse presque l'organe entier ; on appelle cela la cirrhose. Environ une personne sur quatre se débarrasse toute seule de l'hépatite C (clairance spontanée), alors que les autres passent au stade de l'hépatite C chronique.
Même s'il n'existe aucun vaccin contre l'hépatite C, il est possible de le traiter d'expliquer Karine Ratté, intervenante à l'organisme L'ARCHE de l'Estrie pour le Projet C, qui accompagne et soutient les personnes qui en sont atteintes. « Il y a eu énormément d'avancées dans le temps. Avant le traitement était très très difficile à absorber physiquement, ça ressemblait un peu aux effets d'une chimiothérapie. Ça durait de très long mois; parfois jusqu'à un an, avec à peu près 50% de chances de réussite. Aujourd'hui on parle d'une pilule par jour pendant trois mois, presque sans effets secondaires. »
L'Estrie ne fait pas exception en termes de statistiques, et la présence de l'hépatite C demeure un important sujet de préoccupation. C'est pourquoi, pour une 6ème année consécutive, le Projet C organise un événement dédié à cette lutte en collaboration avec d'autres organisations concernées par la cause, notamment IRIS-Estrie et la Coalition pour le travail de rue de Sherbrooke. Cette activité se veut porteuse du message de l'organisation Mondiale de la Santé « Finding the Missing Millions », traduit, retrouver les millions « d'individus atteints » manquants.
Les citoyens auront accès à des kiosques d'informations, des ateliers interactifs ainsi qu'une clinique de dépistage, le tout accompagné de breuvages et de collations, dans un esprit de convivialité.
L'activité sera offerte à tous et se tiendra au parc Judes-O.-Camirand ce jeudi 25 juillet 2019 entre 10h et 15h.