Les plus
patients en viennent à s'impatienter.
Au
tournant des années 2020, force est de constater que les duos calme/patience
et efficacité/performance sont rarement colocs.
« Non,
mais t'sais, je veux bien, mais là, parlez-moi pas d'une 4e vague
de Covid ! »
Comme si
le tapage de pied allait changer quelque chose à la situation.
Eh! Bien
oui, ça se peut!
Dans les
faits, spécifions bien, ça ne changera rien : le parcours du virus, sa
façon de muter en adaptant sa personnalité, tout ça, ça ne changera pas. Le
virus se moque bien des états d'âme des uns et des théories complotistes des
autres.
En
latin, virus, c'est un poison. Et virulent vient de virus, mais en ajoutant un
suffixe qui signifie « plein de ».
Alors, quand un virus virule, madame, monsieur, demeurons aux aguets! (ouais,
je sais, le verbe viruler manque à la langue française, je crois bien!)
Mais le
tapage de pied est entendu du politique, à n'en point douter!
Un
virus traité politiquement
La
science évolue, cette fois-ci, comme dans une téléréalité, devant nos yeux. À
petits pas imprécis, se battant contre une avalanche de « fake
news » et devant conjuguer avec
l'omniprésence des citoyens biens installés dans le très confortable siège du
gérant d'estrade et qui commentent allègrement, armés des médias sociaux bien
affûtés.
C'est
étonnant (et frustrant, à mon sens), d'entendre les critiques aussi vides de
sens que « bon, bon... v'là qu'y change d'idée! Heille, franchement, pour un gars qui a un doctorat,
il pourrait au moins arrêter de dire n'importe quoi! On n'est pas des cons! »
On n'est
pas des cons. Pas tous, en tous les cas. Mais il faut être d'une mauvaise foi
crasse pour oublier le contexte : la situation est nouvelle pour les
spécialistes aussi et ils évoluent avec les connaissances acquises chaque jour.
Tout
cela étant, la joute est et demeure politique, « à
la fin de la journée », pour citer Marc Bergevin.
Politique
au sens où les différents intérêts (surtout économiques, notre société étant
foncièrement économique) font des pressions constantes sur les décideurs. On a
ainsi vu s'agglutiner des milliers de personnes devant le centre Bell alors que
le Festival de Jazz, par exemple, est limité dans ses actions.
On
presse Trudeau d'ouvrir les frontières sous prétexte que « ça
fait assez longtemps, là! ». L'affaire, c'est que c'est une
question de santé publique, pas de temps!
Mais
Trudeau veut aller en élection en octobre. Il prolonge donc d'une main les
subventions jusqu'à la fin octobre et flirte avec l'idée d'ouvrir les
frontières. Ainsi, les votes ont de bonnes chances de se canaliser sous sa
bannière.
J'invite
à la prudence
Au
risque de me faire tirer des roches, au point où on en est, j'invite à la
prudence. On a vu à quelle vitesse les variants du virus circulent dans
plusieurs pays. On est en bonne voie d'atteindre la note de 80 % de gens
vaccinés dans la population en général.
Croire
que c'est derrière nous, tout ça, serait une erreur.
À mon
sens, en tous les cas.
J'invite
à la responsabilité politique aussi
Je ne
peux pas faire grand-chose comme citoyen. À part faire ma part, justement :
j'essaie de respecter les normes au mieux et j'ai reçu les deux doses de
vaccin.
Je peux
quand même, comme citoyen-électeur, demander aux gouvernements de ne pas jouer
avec ces enjeux comme on le fait avec les promesses électorales de façon
trop coutumière, c'est-à-dire naviguer avec la main gauche sur le gouvernail,
alors que la droite tient une pile de sondages en guise de cartes de parcours.
Je ne
crois pas qu'on divague en prévoyant une 4e vague potentielle.
Mais on divaguerait complètement en ne tenant pas compte de ce qu'on connaît
pour y faire face et en réduire passablement les effets.
Clin
d'œil de la semaine
Je rêve
que près de 90 % des Canadiens acceptent de mettre l'épaule à la roue...