Après six années de consultation, le conseil de la culture de l'Estrie a dévoilé ce matin sa Stratégie culturelle estrienne 2017-2022, qui vise à valoriser et mettre en lumière le travail des artistes d'ici, par la mise en place de différentes actions.
La raison pour avoir créé il y a six ans ces consultations était fort simple; les artistes et travailleurs du milieu culturel avaient besoin d'être davantage appuyés et mis en valeur.
«On avait le sentiment que la culture n'était pas suffisamment reconnue comme un élément crucial de qualité de vie et de développement, indique Micheline Roy, coordonnatrice des États généraux des arts et de la culture en Estrie. On avait l'impression que c'était (et c'est encore) plus difficile pour les gens qui travaillent dans le milieu de la culture en Estrie, comparativement à d'autres régions, comme Montréal ou Québec. Nous avons fait cette stratégie pour les artistes et les travailleurs culturels, mais on l'a fait surtout pour les Estriens. Pour que leur expérience soit enrichie et encore plus diversifiée.»
Ce que l'on souhaite; faire de l'Estrie une région qui fait des arts et de la culture un déterminent essentiel de son développement. On compte y arriver d'ici 2027.
La Stratégie culturelle estrienne présente trois éléments de vision, six axes de développement, 25 objectifs et 65 chantiers ou pistes d'actions. Ce que l'on priorise; le mécanisme de collaboration et d'alliances entre les différents milieux, le financement des arts et de la culture, l'éducation culturelle, l'offre de services mutualisés pour le milieu artistique, ainsi que le virage numérique.
«Il y a encore beaucoup de travail à faire pour que tous les artistes sur notre territoire arrivent à vivre de leur travail et qu'ils n'aient plus le sentiment d'être moins bons que les artistes de Montréal ou d'ailleurs, indique Angèle Séguin», directeur artistique du Théâtre des petites lanternes.
Lieu physique
Le conseil de la culture de l'Estrie souligne aussi qu'un lieu physique pour regrouper les gens du milieu au même endroit serait important. «L'opportunité de Well inc. est intéressante, remarque Sylvie L. Bergeron, présidente du Conseil de la culture de l'Estrie. On va donc s'intéresser aux candidats des prochaines élections pour tenter de les sensibiliser. C'est un projet ambitieux, mais ce e serait facilitant de regrouper les gens au même endroit.»
Mme Bergeron explique du même coup que l'endroit pourrait accueillir des gens de différents milieux et secteurs. «On retrouverait dans ce lieu des résidences d'artistes, les membres du conseil de la culture, des bureaux pour divers organismes, ainsi que des bureaux de différents secteurs, par exemple, la radio communautaire de l'Estrie. C'est un projet de plusieurs millions de dollars, donc un projet qui s'échelonnera sur plusieurs années.»