C'est dans le cadre d'un projet de jumelage linguistique qu'une douzaine de nouveaux arrivants de la région possédant ou travaillant dans un commerce pourront développer leurs compétences en français, sur leur lieu de travail.
Créé il y a quelques années par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le projet intitulé J'apprends le français : jumelage linguistique commerçants-étudiants sera maintenant offert dans la région par l'Université de Sherbrooke. Le projet vise principalement les nouveaux arrivants qui possèdent ou qui travaillent dans un commerce et qui n'ont pas le temps de se rendre en classe, en raison d'un horaire trop chargé. Quelques Canadiens anglophones prennent aussi part au projet pour améliorer leurs compétences en français.
« Ce projet a pour objectif de rendre les apprenants, soit une douzaine de commerçants de la région dans le cadre de ce projet pilote, plus à l'aise d'utiliser le français avec leurs clients, explique le professeur Wim Remysen, un des responsables du projet à l'Université de Sherbrooke. Chaque apprenant est jumelé à une étudiante-mentore qui lui propose une formation adaptée en français, à raison de deux heures par semaine. L'intérêt de cette approche est double. D'une part, le contenu des cours est adapté aux compétences déjà acquises de l'apprenant et à ses besoins réels en matière d'expression en français. D'autre part, le jumelage est propice à l'intégration sociale et culturelle de l'apprenant. »
Depuis sa création, du côté de Montréal, ce projet de jumelage connait un franc succès. On est confiant que le projet connaitra autant de succès à Sherbrooke.
« La connaissance du français est essentielle pour réussir en affaires au Québec, indique Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Nous sommes fiers d'avoir développé ce programme qui facilite l'intégration des commerçants dans leur communauté. »
Le projet prévoit également un volet culturel, qui a pour objectif d'amener les participants à découvrir des productions culturelles québécoises réalisées en français.
« La démarche de francisation proposée dans ce projet est élargie pour permettre aux participants de découvrir la culture québécoise, indique la professeure Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Sherbrooke. L'occasion leur sera donnée de voir des spectacles et d'autres productions culturelles et de rencontrer des auteurs et des artistes de la région, qui agiront également à titre de mentors auprès des apprenants. Notre souhait est que ces derniers deviennent à leur tour des acteurs de francisation dans leur milieu. »
Le projet est organisé pour la première fois à Sherbrooke grâce à une collaboration entre la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, l'Université de Sherbrooke, la Ville de Sherbrooke et le gouvernement du Québec, avec l'appui de la Chambre de commerce de Sherbrooke, l'Association des auteures et auteurs de l'Estrie, et le Service d'aide aux Néo-Canadiens à Sherbrooke.