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Taxis contre UberX : « On manifeste pour notre survie »

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Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Mardi le 25 août 2015

Une vingtaine de chauffeurs de taxis se sont rassemblés mardi devant le bureau du député provincial de Sherbrooke. Dans le cadre du mouvement provincial, on voulait démontrer que les chauffeurs sherbrookois sont solidaires de leurs collègues de Montréal dans leur lutte contre UberX. Ceux rencontrés par Estrieplus.com craignent carrément pour leur survie.

« Ce n'est pas un métier très payant. Nous sommes pour les améliorations comme l'accès au paiement par cartes, affirme Dragan, chauffeur de taxi à Sherbrooke depuis 11 ans. Mais il faut que ça se fasse dans le cadre des lois et des règlements qui doivent être imposés à tous ceux qui offrent un service de transport. Les conditions doivent être les mêmes pour tout le monde. »

Par semaine, Dragan gagne 500 $, une fois toutes ses dépenses soustraites. Il est dans son taxi environ 50 h par semaine.

« Si l'industrie s'effondre, il nous faudra chercher du travail ailleurs. Je suis inquiet, ce sont nos emplois qui sont en jeu » affirme le chauffeur qui craint de voir arriver un nouveau joueur dans l'industrie du transport à Sherbrooke.

Sulejman Filipovic est au volant depuis 15 ans.

« Il y a 350 chauffeurs à Sherbrooke et nous avons une journée de congé forcé par semaine pour que tous aient du travail, explique M. Filipovic. Ce sera quoi si un nouveau arrive dans le marché? On travaille déjà beaucoup pour le salaire qu'on en retire. »

La moitié de ses revenus passe dans le seul fait d'être au volant de son taxi. Il lui en a coûté entre 20 000 et 25 000 $, seulement pour opérer son taxi. En 2014, c'est environ 27 000 $ que Sulejman a déclaré comme salaire, une fois ses coûts d'opération soustraits.

« Ça me coûte 1500 $ pour l'immatriculation, plus 5 000 $ pour les assurances, en plus des autres frais, des deux inspections annuelles et de la licence. Qui pourra payer sa licence à 200 000 $ si on ne peut pas travailler? »

Solidaires des chauffeurs de Montréal et de Québec

UberX n'est pas encore à Sherbrooke. Pour le président directeur général de Taxis Sherbrooke, Marc Kirouac, le service est une concurrence déloyale pour ses travailleurs qui récoltent et paient des taxes et des impôts sur leurs revenus.

« En ne chargeant pas de taxes, la course est offerte à un prix 15 % plus bas en partant. C'est certain que le consommateur trouve ça intéressant. À cause de la règlementation, nos chauffeurs ont l'obligation de récolter la TPS et la TVQ. C'est dans ce sens-là qu'on parle de concurrence déloyale. »

Marc Kirouac espère surtout pouvoir avoir une idée claire des intentions du gouvernement du Québec quant au statut du service d'UberX.

« On se joint au mouvement provincial parce qu'on est contre la déclaration du Premier ministre Couillard, qui se dit ouvert à légaliser les transports illégaux comme UberX, explique M. Kirouac. Son ministre des Transports dit depuis des mois que c'est illégal. On veut savoir si la Loi concernant les services de transport par taxi existe toujours, et si oui, est-ce qu'elle s'applique à nous seulement? »

Selon M. Kirouac, les chauffeurs d'UberX n'ont ni permis de chauffeur, ni permis de taxi, ni assurances spéciales, ne récoltent pas de TPS et de TVQ, et ne paient pas d'impôts.

« On est conscient de ce que vivent les villes comme Québec et Montréal. Nous sommes très règlementés et eux pas du tout. On veut savoir sur quel pied le gouvernement danse. Pour nous, on doit tous danser sur le même pied ou on ne dansera pas du tout. »

Rencontre entre les chauffeurs et le député

Marc Kirouac a d'ailleurs pu rencontrer le député Luc Fortin en marge de la manifestation de mardi. À sa sortie du bureau du député, il semblait satisfait des échanges avec le député.

« C'était très positif, il a entendu nos demandes et les transmettra au Premier ministre. Il a mentionné que c'était un sujet qui avait déjà été soulevé au sein de son caucus. »

Le Premier ministre s'est dit ouvert au débat. On se doit de regarder toutes les possibilités et actuellement, il n'y a pas de décision de prise, de dire Luc Fortin. Si on opte pour la règlementation, il faut qu'elle soit juste et équitable pour tout le monde. »

Le député souligne d'ailleurs que l'arrivée de nouveaux joueurs sur le marché pourrait être une opportunité pour l'industrie de se moderniser.


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