Plusieurs curieux étaient présents cet après-midi au marché de la Gare dans le cadre du colloque annuel de l'Association du transport urbain du Québec (ATUQ), qui se déroulait cette année à Sherbrooke. Si la Société de transport de Sherbrooke (STS) souhaite acquérir des véhicules 100 % électriques en 2020, elle a pu tâter le terrain avec quelques autobus en démonstration.
« C'est très intéressant pour les citoyens sherbrookois, a expliqué d'entrée de jeu Marc Denault, président de la Société de transport de Sherbrooke. Les gens nous posent des fois la question à quand les premiers véhicules électriques à Sherbrooke. On vient tâter le terrain. On sait que la technologie est rendue ici en Amérique du Nord. Il y a des engagements politiques qui ont été pris. Le gouvernement du Québec s'est engagé à subventionner les véhicules électriques et à partir de 2025, tous les véhicules qui vont être achetés par une société de transport vont devoir être électriques. Je pense qu'on s'approche de ça. »
À la Société de transport de Sherbrooke, près du tiers des véhicules sont actuellement hybrides. « C'est quand même un engagement des plus concrets pour réduire les gaz à effet et la facture de la STS du point de vue carburant, a remarqué M. Denault. On s'est engagé à acheter des véhicules 100 % électrique à partir de 2020. Les premiers seront pour le transport adapté. »
Outre les autobus électriques, ce qui a retenu l'attention, c'est la présence d'une navette autonome Transdev, en fonction depuis un moment dans le parc Olympique à Montréal. « Ce type de véhicule permet de proposer des services qu'on dit premier et dernier kilomètre, a souligné Simon Gloaguen, chargé aux études sur le développement commercial à Transdev Canada. On peut atteindre plus de monde et ainsi proposer un transport sur des sites où normalement, ce serait compliqué. »
La navette sans conducteur, qui a une autonomie d'environ 16 h, peut accueillir douze personnes et elle est adaptée pour les personnes à mobilité réduite. « Il y a plusieurs caméras qui permettent de cartographier le site, a précisé M. Gloaguen. À partir de cette cartographie-là, on peut définir une limite, donc un service avec des arrêts. »
Pour le moment, aucun déploiement n'est prévu à Sherbrooke, mais le président de la STS estime qu'il peut y avoir des opportunités. « Des villes comme Candiac ont fait l'acquisition de ce genre de véhicule pour circuler entre un stationnement incitatif et un endroit où le transport en commun ne peut pas passer, a-t-il commenté. C'est vraiment du point A au point B. C'est très intéressant. On n'est par contre peut-être pas rendu là encore. »