Un citoyen de Sherbrooke a reçu la Médaille de la haute distinction du Service de police de Sherbrooke (SPS), aujourd'hui au Centre de foires, pour son acte exceptionnel en août dernier. En effet, il a sauvé un homme qui était pris au piège dans son véhicule incendié dans le fossé de la rue Saint-François Nord.
Le 5 août est une date qui restera gravée à jamais dans la mémoire de Robert Mercier, citoyen de Sherbrooke. En effet, sa vie a été sauvée puisqu'il a été extirpé de son véhicule incendié aux abords de la rue Saint-François Nord par René Roy, citoyen sherbrookois.
« Il y a un an et demi, j'ai perdu conscience deux fois chez moi. J'étais pas mal certain que je faisais de la basse pression, explique Robert Mercier. Cette fois-là, je m'en venais tranquillement et dans la place la plus creuse, c'est là où je suis rentré. Vu que la basse pression s'est faite, j'ai perdu conscience. Quand j'ai descendu dans le trou, ça l'a sonné. Le feu était pris dans le fond et le véhicule était à l'envers. Je suis parti d'en avant et après j'ai été vers la valise. Le reste, je ne m'en souviens plus vraiment », se rappelle-t-il.
Au moment de l'accident, René Roy revenait de la ville et allait manger un cornet avec sa femme. « Quand je suis arrivé pas loin de chez moi dans la courbe, j'ai vu des flammes qui sortaient du fossé, explique-t-il. Au début, je pensais que le feu était pris dans l'herbe. Il faisait super chaud cette journée-là. Je pensais que c'était un feu d'herbe. Quand je me suis approché, j'ai vu que c'était une auto », précise-t-il.
Sur les lieux, plusieurs personnes s'étaient arrêtées. Personne ne savait toutefois si quelqu'un se trouvait dans le véhicule incendié. « On a appelé le 911, se souvient M. Roy. J'ai lâché un cri pour voir s'il y avait quelqu'un. Je n'ai pas eu de réponse. Ma femme a crié à nouveau et j'ai entendu murmurer dans l'auto. J'ai entendu ‘'dans la valise''. Je me suis dit qu'il y avait quelqu'un », note-t-il.
À ce moment, M. Roy a décidé d'aller près du véhicule pour aider M. Mercier. « J'ai descendu vers le véhicule et j'essayais de trouver une ouverture, souligne-t-il. Il y avait une petite espace dans la valise. Je le voyais [Robert Mercier], mais je n'étais pas capable de l'atteindre. Avec la lueur du feu, j'ai vu qu'il y avait une ouverture sur le coin de l'aile et entre le couvert de la valise. J'ai crié à M. Mercier : ‘'ici, il y a un petit trou''. Il n'y avait rien à faire, c'était tellement petit », ajoute M. Roy.
« Je suis remonté vers la rue quand j'ai eu un souffle de feu, fait valoir M. Roy. Je crois que c'est quand le pneu a éclaté. C'est vague encore. J'ai dit à ma femme que je n'étais pas capable de l'atteindre. En me retournant, je ne sais pas pourquoi, je suis retourné dans le trou. M. Mercier avait placé sa tête dans le trou. Je l'ai agrippé par le bras et on a tiré et tiré. Je l'ai traîné dans le fossé », se remémore-t-il.
Pour M. Roy, la médaille qu'il a reçue est gratifiante, mais le « plus gratifiant, c'est que M. Mercier soit là et qu'on ait un bon contact », insiste-t-il.
Il s'agit d'un acte héroïque et c'est très spécial, insiste M. Mercier. « On s'entend bien. Comme je dis, j'ai intérêt à bien m'entendre, il m'a sauvé la vie », rigole-t-il.
Plusieurs policiers honorés
Parmi les autres récipiendaires lors de la cérémonie de cet après-midi au Centre de foires de Sherbrooke, une quarantaine de policiers ont également été décorés pour leurs années de services. Quatre des policiers ont reçu une médaille honorifique, une première pour le SPS.
C'est le cas notamment de l'agent Antony Théroux-Laroche et de l'agente Julie Roussy qui ont reçu la Médaille de l'acte héroïque pour avoir sauvé une dame dont le véhicule avait sombré dans la rivière Magog après une chute de plusieurs mètres en juillet dernier.
En ce qui concerne la Médaille de l'engagement communautaire, c'est l'officier Stéphane Rioux qui en a été décoré pour sa grande implication. En effet, depuis près de neuf ans, il assure entre autres le maintien de l'activité Déjeunons en cœur avec la police.
La dernière récipiendaire a été la sergente-détective Mélanie Bédard, qui a reçu la Médaille de la persévérance et de l'accomplissement pour le projet Kanak, le chien de soutien émotionnel aux jeunes victimes d'abus physiques et sexuels.