La Société de transport de Sherbrooke (STS) a décidé hier d'interrompre ses services de transport en commun en raison des conditions routières difficiles. À la suite de cette situation et de certains mécontentements, la Ville de Sherbrooke et la STS ont décidé de faire le point ce matin à l'hôtel de ville.
La température n'a pas été stable hier en soirée. C'est d'ailleurs ce qui a incité la STS à arrêter ses activités vers 20 h 30, pour par la suite les reprendre vers 22 h 30.
« On est passé de plus deux à moins cinq en quelques minutes. La chaussée est donc devenue rapidement glacée. Nous sommes les yeux et les oreilles de la voirie, explique Bruno Vachon, président de la STS. C'est notre devoir d'aviser les gens quand il y a des situations particulières, et c'est ce qui s'est passé hier. Certains de nos chauffeurs ont connu quelques difficultés dans certains endroits de la ville. Les chauffeurs ont communiqué avec les superviseurs pour illustrer que la situation était particulière et dangereuse. On a pris la décision d'arrêter la circulation du service. Par souci de sécurité, on a décidé d'immobiliser les véhicules jusqu'à ce que la situation soit rétablie », ajoute M. Vachon.
Pour la STS, la situation d'hier était particulière. « C'est le cours laps de temps où il y a eu de la pluie et par la suite, du froid. On s'adapte et notre mission est de transporter les gens de manière sécuritaire et assurer aussi la sécurité de ceux sur la route », précise le président de la STS.
Une situation difficile pour l'ensemble du réseau
Même si la température était prévisible, pour la STS, c'était une question de temps pour gérer l'ensemble du réseau. « On a au-dessus de 1 000 km de réseau à entretenir. C'est une question de temps, même si c'est prévisible, on est incapable de réagir rapidement sur l'ensemble de tout ce réseau. La communication est excellente, mais je comprends le mécontentement des chauffeurs derrière le volant, car c'est eux qui sont avec les utilisateurs. Notre devoir était donc d'immobiliser le tout. On a été surpris par la température et des véhicules ont eu de la difficulté dans des côtes », souligne M. Vachon
Au cours de la journée, le président de la STS rencontrera son personnel pour dresser un bilan de la récente situation.
Un nouvel équipement pour les autobus
« On travaille au niveau de la mobilité durable pour augmenter la collaboration entre la STS et la voirie. On parle, au niveau des investissements et subventions, de mettre des équipements sur les véhicules pour détecter la chaussée et partager l'information à la voirie », soutient M. Vachon.
Questionné sur l'état des routes, le directeur de la Ville de Sherbrooke, Yves Vermette, a précisé que les bourrasses de neige ne sont pas prévisible. « Avec nos trois sites de radars, on ne pouvait pas voir les bourrasses de neige. Rien ne nous indiquait que ce phénomène allait être présent. Le refroidissement était prévu, mais un refroidissement sans aucune précipitation, ce n'est pas alarmant. Pour nous, ce qui était alarmant, c'est que tout est arrivé subitement : neige, froid et chaussée glacée. Nos gens ont répondu rapidement », mentionne M. Vermette.
« Utiliser l'épandage de sel aurait engendré des coûts inutiles. On fait attention à la dépense des argents. Pour nous, on aurait jeté du sel pour rien. On avait prévu faire de l'épandage au cours de la soirée. Pour que le sel travaille, il faut que la chaussée soit humide et circulante. Les conditions ne permettaient pas une pleine efficacité », ajoute le directeur général.
Par ailleurs...
Le Service d'Hydro-Sherbrooke aide présentement les clients d'Hydro-Québec pour rétablir les pannes de courant dans la région de Montréal. Environ 40 000 clients sont privés d'électricité en raison de la pluie verglaçante et des vents importants. Les régions des Laurentides, de Lanaudière et de l'Outaouais sont grandement touchées.
« Hydro-Québec a demandé notre collaboration et nous avons accepté sans hésiter. Huit équipes de monteurs et un gestionnaire de notre service devraient être sur place pendant deux ou trois jours », fait valoir le directeur du Service d'Hydro-Sherbrooke, Christian Laprise. En tout, 17 employés de la Ville de Sherbrooke ont pris la route vers Salaberry-de-Valleyfield.
« Trois équipes de monteurs demeureront à Sherbrooke afin de maintenir le service d'électricité aux clients d'Hydro-Sherbrooke. Les équipes prêtées à Hydro-Québec seront rapatriées rapidement si le besoin s'en fait sentir », retrouve-t-on dans un communiqué.