Pour une 22e année, des jeunes du secondaire ont participé à une simulation d'une Assemblée Générale des Nations Unies à Sherbrooke. L'activité se tenait au Collège Mont-Notre-Dame ce mardi 25 février.
98 élèves en provenance de 9 écoles secondaires de l'Estrie se sont inscrits pour y occuper les fonctions de diplomates d'un jour.
Elles et ils se sont entretenus de deux sujets d'actualité internationale : la lutte en faveur d'une gestion durable des terres et la lutte pour l'accès à l'éducation sexuelle et à la contraception. Les sujets débattus sont généralement choisis selon le contexte de l'actualité et l'intérêt des participants.
Les élèves de 4e et 5e secondaire ont assisté à plusieurs ateliers de formation préparés par le Carrefour de solidarité internationale (CSI) ainsi que l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, qui tiennent cet événement depuis maintenant 22 ans. Ils ont ainsi pu se familiariser avec les procédures d'assemblée régissant les discussions et les négociations, dans une perspective de mieux maîtriser le protocole rigide de l'institution.
Alex Paquette-Guay est coordonnatrice de l'événement; elle et ses collègues étudiants de l'École de politique appliquée ont assuré le bon fonctionnement de l'activité. En plus d'avoir à connaître les rouages complexes d'une institution comme celle de l'ONU, les universitaires vivaient aussi une première expérience concrète à leur champ d'études. L'exercice s'est donc avéré formateur, autant pour les élèves du secondaire que pour ceux qui supervisaient l'activité.
L'objectif de la journée : de permettre aux jeunes d'en apprendre plus sur la politique internationale et de développer les aptitudes de prise de parole, de leadership et de recherche de consensus nécessaires à l'engagement citoyen. Les discussions contribuent également à sensibiliser ce groupe d'âge à entendre d'autres points de vue et à mieux cerner des réalités vécues ailleurs dans le monde. Ils et elles devaient défendre la position du pays représenté, que cette position reflète ou non leur opinion personnelle.
Mme Paquette-Guay se réjouit de voir l'engouement exprimé par les jeunes participants : « Ils ont vraiment un intérêt; il y a des élèves qui vont s'adresser aux formateurs pour avoir le plus d'informations possibles. Ça pourrait être seulement une activité parascolaire, mais les jeunes sont vraiment motivés par tout ça. » Elle ajoute que même si ce genre d'exercice ne dure qu'une journée, « au final, ils vont pouvoir utiliser cette expérience toute leur vie. » L'étudiante à la Maîtrise parle d'expérience puisqu'elle a participé à la SAGNU lorsqu'elle était au secondaire.
Même son de cloche pour Dominique Forget, Agente d'éducation et de participation citoyenne, au Carrefour de solidarité internationale. « La SAGNU est beaucoup plus qu'une simple simulation! Avec les dizaines d'heures de préparation et l'encadrement fourni aux jeunes, c'est un véritable exercice de participation citoyenne. À chaque année, on sent que les jeunes veulent pousser plus loin leur implication et c'est justement l'un de nos objectifs. Beaucoup de jeunes qui ont participé à l'activité poursuivent leur engagement dans des conseils jeunesse, scolaires ou dans d'autres lieux de participation citoyenne. »