Même s'il a déjà parcouru près de 130 kilomètres à pied depuis le 1er avril, Sébastien Jacques a déjà fait face à quelques petits défis. Hier, c'était la journée de repos, et aujourd'hui, le Magogois foulera les routes en direction de Repentigny.
« Je ne suis pas surhumain, et tout n'est pas facile déjà après quatre jours. Et c'est normal, je m'y attendais. Hier, ç'a été ma meilleure journée », explique Sébastien Jacques. Il est évident que ce long marathon de 5 000 kilomètres nécessite des ajustements, mais Sébastien continue d'avancer la tête haute un pas à la fois.
La journée de repos a été bien méritée hier pour l'athlète magogois qui faisait arrêt à Montréal. Quelques traitements étaient du rendez-vous pour remettre la machine en marche. « Les traitements étaient les bienvenus, explique l'athlète. Les quatre jours ont bien été, mais j'ai fait pas mal de millage. J'ai commencé pas mal haut, donc pour les prochains jours, je vais diminuer le millage », précise-t-il.
Ce matin, Sébastien Jacques enfilait à nouveau ses chaussures pour prendre la direction de Repentigny. Côté physique, le jeune homme a eu rapidement mal aux jambes. La première journée, il a marché un kilomètre/heure plus vite que le rythme qu'il s'était donné. « La première journée à Magog, cent personnes étaient présentes, explique-t-il avec enthousiasme. Six d'entre elles ont marché les 32 kilomètres avec moi. Le monde était excité, on a donc marché plus vite que le rythme que je m'étais donné. On a fini une heure plus tôt que prévu. J'ai tout de même vite récupéré. Je suis excité de voir comment je vais réagir face aux petits défis. C'est vraiment cool comme expérience », ajoute-t-il.
Dès les premières journées, Sébastien Jacques a eu le soutien de famille, amis et inconnus. D'ailleurs, plusieurs ont marché avec lui pendant quelques kilomètres. « La troisième journée, ma cousine a marché avec moi, souligne-t-il. C'est le fun de voir les gens compléter la journée avec le sourire. Je voulais que les gens me rejoignent et qu'ils accomplissent eux aussi quelque chose. Je marche avec mon chandail fluo. Des gens me klaxonne et arrête me saluer et me parler. J'ai eu de belles rencontres et une belle réception. Je ne réalise pas encore l'impact que ça l'a », note-t-il.
Une marche inspirante... et des ajustements
Depuis son départ, Sébastien Jacques a inspiré bon nombre de personnes. Avec plus de 120 kilomètres de parcours sous les souliers, le Magogois compte bien ajuster le nombre de kilomètres par jour. « Je vais probablement baisser à 25 kilomètres par jour. Ça ne change pas grand-chose. Surtout que je vais arriver à Québec, et je vais parler au sport-étude là-bas. Je suis excité, mais je suis au Québec pour bâtir mon corps. Je vais marcher six heures par jour au lieu de huit heures. Je veux marcher sans avoir de douleur. Après, la machine va être partie pour les États-Unis. Je ne veux pas arriver là avec une blessure », insiste-t-il.
Dans le programme de marche de Sébastien, une journée par semaine est accordée au repos pour reprendre de l'énergie. « Je me laisse une journée par semaine, et cette journée peut toujours varier. C'est de l'ajustement. Au Québec, ma mère me suit, donc je peux me concentrer sur mon corps », soutient Sébastien.
Tout au long de son long marathon, l'athlète continuera de rencontrer les gens dans les écoles pour parler de son histoire. Même s'il dit qu'il n'est pas surhumain, Sébastien Jacques réalise présentement quelque chose de très inspirant.