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California Love (2e partie)

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Photo : Les parcs comme le Dolores Park sont bondés de gens lors des journées ensoleillées.
Amélie Boulet et Alexandre Comtois Par Amélie Boulet et Alexandre Comtois
Vendredi le 23 juin 2017

Suite à notre passage à Paso Robles, nous nous sommes dirigés vers le coeur de l'innovation, de l'ouverture d'esprit, de la vie écologique et simplifiée par la technologie, vers un monde qui nous semble meilleur par un mode de vie bien différent : San Francisco!

San Francisco est une ville qui ressemble à un gros village! Ces maisons en rangées typiques des décors de l'endroit nous ont charmés. N'ayant pas les moyens de passer les 21 jours de notre séjour directement à San Francisco, nous avons opté pour une petite ville voisine du nom de Pacifica. Un vrai coup de coeur pour nous.

Pacifica est munie de restaurants, de petits marchés biologiques locaux, d'une ambiance hippy, calme et zen à seulement 15 minutes en voiture de la grande ville. Pacifica est une ville côtière où les falaises surplombent l'océan pacifique et où les vagues d'une force impressionnante fracassent les parois sablonneuses des récifs à marée haute.

Cette ville a vécu des moments difficiles lors de l'effondrement de la California Coastal Trail, un passage longeant la côte ouest sur plus de 1 200 miles et qui s'est retrouvé engouffré par la mer, en riaosn de l'érosion. Plusieurs maisons et logements ont été évacués et cette zone fût sécurisée afin d'éviter le pire.

Le charme de l'endroit est indéniable malgré ce petit rappel de dame nature, qui nous fait la démonstration de sa force incomparable.

La ville de San Francisco

À l'aide du guide 300 raisons d'aimer San Francisco, de Marie-Joëlle Parent, nous sommes partis à la découverte de cette magnifique zone urbaine. Passant de quartier en quartier, nous avons pu voir les classiques tels que le Golden Gate et le grand escalier de Lyon Street (Lyon Street Steps) qui surplombe la ville.

Du haut de ses marches, qui sont devenues un gym à ciel ouvert pour les nombreux habitants du secteur, on peut observer la prison d'Alcatraz et voir au loin (et de proche) le prodigieux Palace of Fine Arts.

En montant l'escalier, vous pouvez observer un aménagement paysager hors du commun ainsi que des maisons prestigieuses avec des terrasses sur le toit à faire rêver les adeptes d'apéro en plein air.

Nous avons mangé dans des restaurants incroyables tels que le Al's Place, qui nous a servi l'un des meilleurs repas de notre vie. Nous avons aussi marché des heures dans la ville, en plus d'avoir visité les bureaux de grandes entreprises, tels que Airbnb.

San Francisco est une ville innovatrice et technologique. Se déplacer en Uber est la chose la plus simple et la plus naturelle du monde pour les San franciscains. J'ai aimé chaque endroit visité et découvert une ville où il fait bon vivre.

L'ambiance est relaxe et les gens plus vrais et sympathiques que lors de notre passage par exemple à Los Angeles. Les parcs comme le Dolores Park sont bondés de gens lors des journées ensoleillées et les petites boutiques, cafés, friperies et autres commerces locaux regorgent de trouvailles plus intéressantes les unes que les autres. Le quartier japonais nous a donné le goût de partir vers l'Asie et d'apprendre à mieux connaître cette culture.

Sonoma et Napa Valley

Nous avons profité de notre passage à San Francisco pour vivre l'expérience des vignobles de Sonoma et Napa Valley. Une route magnifique avec de nombreux arrêts pour faire des dégustations de vins et manger les produits locaux, en plus des paysages de vignobles et de montagnes à couper le souffle!

À Sonoma, nous avons tenté l'expérience de la dégustation de vins et mets du Château St-Jean. Un endroit MAGNIFIQUE malgré son approche un peu prétentieuse.

Le Château vaut le détour, mais ne vous attarder pas aux dégustations plus dispendieuses. L'expérience de base au comptoir se veut plus conviviale et accueillante.

Ensuite nous avons mis le cap sur Napa Valley. C'est donc sur des routes sinueuses en montagne, offrant un paysage enchanteur au milieu d'une forêt mature, que les montées et descentes fastidieuses pour les nombreux cyclistes qui s'y engagent nous ont ravis à bord de notre véhicule.

Notre deuxième arrêt fut sur le vignoble de Mumm Napa! Là où les bulles coulent à flots dans un environnement beaucoup plus festif. À l'abri sur une terrasse qui surplombe les nombreuses vignes de l'entreprise, on vous présente les différents types de mousseux de la maison. Une belle expérience, surtout par beau temps!

De retour dans le désert

À la suite de ce magnifique séjour sur le bord de la mer, nous nous sommes rendus dans le minuscule village de Tecopa, à l'extrémité Est de la Californie. Tecopa offre des Hot Springs naturels d'une chaleur accablante et est au beau milieu de deux parcs nationaux : Mojave et Death Valley.

C'est donc avec une chaleur de 37 degrés sous le soleil que notre séjour au beau milieu de cet endroit sans eau potable, sans essence à proximité, sans grand centre pour faire des achats de nourriture et sans Internet haute vitesse, nous a permis de vivre un moment de grâce à l'intérieur de notre voyage.

Mojave

La route pour se rendre à ce parc est l'une des plus magnifiques que j'ai pu voir. Le parc en soi a de beaux attributs. Cependant, il est grand et ses routes hors-piste sont fastidieuses. Conduire pendant plus de huit heures aller-retour pour voir une végétation de cactus, de roches érodées et de nature désertique mais verdoyante, en se sentant complètement seul au monde, c'est ça Mojaves!

Magnifique, mais jamais autant que Death Valley.

Death Valley

Death Valley ou la Vallée de la mort porte son nom en raison des premiers explorateurs l'ayant traversée. Après avoir perdu de nombreux compatriotes, les survivants de la traversée se seraient exclamés : «Au revoir Vallée de la mort!»

Jusqu'à ce jour, on y a enregistré en 1913 la température la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, soit 56,7 °C en juillet. Plusieurs mises en garde sont émises lors d'un passage dans ce désert. Il est important de toujours avoir beaucoup d'eau avec soi, de ne pas faire de randonnée sur les heures les plus chaudes de la journée (et encore moins l'été) et de ne pas se fier à ce que l'on voit pour les distances, puisqu'il est extrêmement difficile de comprendre de façon raisonnable l'étendue entre les montagnes. Et surtout, on vous demande de vous assurer d'avoir assez d'essence en tout temps pour la traversée du parc.

Les points d'intérêts sont multiples. Nous avons choisi de faire le Zabriskie Point avant le lever du soleil. Une activité mémorable et accessible à tous. Zabriskie Point est un spectacle de lumières et de formes impressionnantes que plusieurs amateurs de photographie ne veulent pas manquer.

Nous avons aussi été à Dante's view! La vue 360 degrés la plus impressionnante qui soit. Du haut des 1669 mètres accessibles en véhicule, vous pouvez observer des montagnes à perte de vue. Ainsi, le Badwater bassin se résume en des nappes de sel cristallisé offrant une vue surréelle semblant vous venir tout droit d'une autre planète!

Ensuite, nous avons fait le chemin jusqu'à Badwater bassin, qui se trouve à 86 mètres en dessous du niveau de la mer, afin de marcher sur le sel observé du plus haut point du parc (Dante's view) plus tôt. Le soleil de plomb vous cuits littéralement la peau et la température au sol est insupportable. Une expérience unique malgré tout!

Nous avions prévu notre retour après un détour par Las Vegas! Nous avons visité la ville, assisté à un spectacle de notre Céline Dion nationale, fait le tour de plusieurs restaurants et joué au casino. Rien de tout cela ne nous a plu. Après un voyage aussi introspectif et aussi connecté avec l'immensité de la nature... l'opulence, l'exubérance, l'escroquerie et le mal de vivre de Vegas ne nous a malheureusement (ou heureusement) pas interpellés. Nous avons donc décidé de revenir vers le Québec un peu plus tôt que prévu.

Il faut dire que la température nous a aussi aidés dans notre choix, car les alertes météo sur la route du retour arrivaient de toutes parts. Ouragans, vents violents, pluies torrentielles, alertes de tornades et j'en passe. Alors ce fut sur une note de course contre la montre (ou course contre la tempête) que nous avons parcouru plus de 4 550 km en 6 jours. Roulant du matin au soir afin d'atteindre chaque fois une destination sécuritaire pour la nuit.

Notre retour au Québec s'est donc fait dans un élan de gratitude de revoir du français un peu partout, de pouvoir s'exprimer avec des gens bien de chez nous et de revoir notre si beau et réconfortant coin de pays. Passant par Montréal et ses nids de poule, c'est à 87 km de notre arrivée à la maison que nous avons eu notre première crevaison du voyage! Ce qui nous a fait bien rire malgré l'épuisement et la hâte d'arriver.

Constat du retour

Nous avons vécu pendant six mois sur la route dans un espace bien restreint avec le nécessaire. Nous nous sommes rendu compte que malgré le peu de choses que nous avions, nous en possédions encore trop. Nous avons vécu différemment et avons été confrontés à nous même à plusieurs reprises. Nous sommes sortis de notre zone de confort et cela nous a permis de comprendre plusieurs choses sur la vie, sur nous-même, sur notre couple et sur ce que nous souhaitons pour l'avenir.

Nous avons vu des endroits magnifiques, vécu des émotions indescriptibles, et avons aussi vécu des moments bien difficiles remplis de solitude, en confrontation avec nos peurs respectives. Mais chaque instant et chaque destination en a valu la peine. Chacune d'elle nous a appris davantage sur nous.

Et la chose qui nous a le plus frappé à travers ce voyage, c'est de voir que nos choix comme individu sont souvent teintés par la peur du jugement des gens qui nous entourent, par notre environnement et par notre éducation. En faisant fi de ce que la société nous dicte de faire, en surpassant les préjugés des gens qui nous importent et en repoussant nos propres limites, il est possible de vivre une vie différente qui se rapproche davantage en mon sens d'une vie heureuse. Faire le saut vers un changement de vie vient vous bousculer dans votre stabilité, dans vos croyances et dans vos certitudes, mais cela permet de vivre des moments uniques.

Voir et comprendre ses propres peurs en les affrontant jour après jour est un cadeau que chaque humain devrait se donner le droit de vivre. Cela offre une perspective différente sur les priorités et sur ce qui est réellement essentiel : la santé, l'amour, le temps et la vie! Nous avions choisi de vivre le Plan B de vos vies et c'est en sautant à pieds joints dans celui-ci que nous finirons toujours par nous rapprocher et par caresser le plus beau plan qui soit : le Plan du bonheur. Notre Plan Bonheur!

Amélie et Alexandre


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