Dans le cadre du 38e Salon du livre de l'Estrie, Marianne Dubuc, auteure et illustratrice jeunesse, était de passage à Sherbrooke comme invitée d'honneur pour nous présenter sa dernière parution Lucie et cie. Estrie Plus s'est entretenu avec elle afin de découvrir la femme derrière l'artiste.
La passion de Marianne pour l'écriture jeunesse ne date pas d'hier. Toute jeune, cette artiste en devenir dessinait de ses propres mains des livres dédiés à son entourage. Bachelière en design graphique, cette auteure a su manipuler créativité et souvenirs pour laisser place à un univers animé.
Ce qui différencie Marianne, c'est son processus de création derrière son travail. « C'est l'écriture automatique qui donne naissance à mes œuvres. En fait, je me parle à moi-même et je me questionne toujours sur les sujets ou sur les thèmes que j'ai envie d'aborder. Je dessine les images en premier, et le texte suit par la suite. »
La nostalgie dans l'œuvre
La petite enfance est souvent présente dans les œuvres de cette auteure. Les raisons sont toutes simples : la nostalgie associée à cette période de vie l'habite. « Mon univers se traduit bien dans le monde de la petite enfance. J'aime beaucoup tous les souvenirs associés à cette période de ma vie, que ce soit les émissions que j'écoutais ou bien les crayons avec lesquels je dessinais, tous les sentiments associés à ces souvenirs sont transposés dans mon travail. »
Bien entendu, le monde de l'édition et du livre comporte son lot de défis. Puisque beaucoup d'œuvres ont été faites sur le monde de l'enfance, Marianne a dû, dans son processus de création, se démarquer et créer quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. « Ce qui m'aide beaucoup, c'est mes enfants qui me gardent encore dans cet univers. Je m'inspire souvent d'eux et je me laisse guider dans leur quotidien. De plus, mes éditeurs me donnent beaucoup de liberté artistique et de temps. Cela aide grandement à ma créativité. »
Les livres jeunesse baignent surtout dans l'image et, pour Marianne, l'image laisse place à une interprétation propre à chacun. Les animaux occupent une grande partie de ses œuvres. La référence culturelle qui y est associée aide énormément à raconter et ressentir l'histoire.
«J'ai décidé d'inclure les animaux, car je trouvais que c'était plus facile pour les garçons et pour les filles de s'identifier. Mes livres n'appartiennent pas à un genre ; tout le monde s'approprie mes livres », indique Marianne.
De plus, ce qui distingue les œuvres de cette auteure, c'est la force de représenter les relations humaines au travers de ses histoires. Que ce soit l'amitié, la solitude ou la peur, tout y passe !
« Mes relations amicales ont été de fortes inspirations. En tant qu'auteure, ça été facile de m'identifier et de créer autour de mes expériences. »
Un incontournable dans le paysage littéraire jeunesse, Marianne Dubuc est, sans exception, une auteure qui sait nous faire voyager dans le passé.
