Si le taux d'inoccupation a chuté à 3,4 % dernièrement en province, celui de Sherbrooke demeure à 5,3 %. Pour le président du Regroupement des propriétaires d'habitations locatives (RPHL), Martin Messier, plusieurs facteurs entraînent « un marché locatif en péril ».
Même si le taux d'inoccupation est passé de 4,4 % à 3,4 % - selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) - dans la province, il n'en demeure pas moins que le Regroupement des propriétaires d'habitations locatives (RPHL) n'a toujours pas pleine confiance en matière de l'avenir du parc locatif québécois. Le taux d'inoccupation de Sherbrooke stagne d'ailleurs à 5,3 %.
« On revient à la même problématique : des taux d'augmentation dérisoires, non seulement selon les critères de la Régie du logement, mais également selon ce que le marché permet avec les taux d'inoccupation que nous connaissons. On combine à ça la hausse des coûts de construction, de rénovation et de mise à niveau, ainsi que des logements laissés saccagés. Tout cela entraîne un marché locatif en péril », commente Martin Messier, président du RPHL.
Selon la SCHL, la proportion des unités offertes en copropriétés a augmenté et son taux d'inoccupation a diminué. Pour le RPHL, il faut arrêter de promouvoir la construction de logements sociaux. « De nombreux logements sont déjà disponibles et permettent dès aujourd'hui à des milliers de locataires de se loger de façon convenable, indique Marie-Lyne Dufour, au service des communications. Le RPHL reste confiant qu'on puisse travailler ensemble pour trouver une solution qui soit la plus avantageuse, autant pour les locataires dans le besoin que pour les propriétaires d'habitations locatives. »
Afin de venir en aide à plusieurs propriétaires, le gouvernement fédéral a prévu une enveloppe via la Stratégie nationale sur le logement. C'est donc dire que des prêts à faible taux d'intérêt permettront la mise à niveau de logements déjà existants. « Une aide gouvernementale est la bienvenue afin de se conformer aux normes et garder un parc locatif en santé », souligne M. Messier.