Robby Johnson ne pensait jamais devenir un chanteur country. Pourtant, c'est ce qui est arrivé lorsqu'il a croisé la route du producteur Jimmy Nichols. Depuis, sa popularité ne cesse de grimper et son succès a été instantané à Nashville.
Le chanteur country Robby Johnson a plié bagage vers Nashville il y a quelques années déjà. Il a quitté le Québec pour donner un envol à sa carrière musicale. Auparavant représentant sur la route dans le domaine industriel, Robby ne pensait jamais qu'il foulerait les nombreuses scènes pour chanter ses chansons.
« J'écoutais la radio et j'étais loin de penser qu'un jour je jouerais et parlerais à la radio en entrevue, explique Robby Johnson. C'est ma conjointe avec ma famille et la sienne qui ont passé le chapeau pour ramasser des sous. Ils m'ont payé un cadeau de Noël : un enregistrement en studio pour faire une démo d'une de mes chansons que j'avais composée. Je chantais tout le temps et j'écrivais des chansons. J'ai décidé d'aller en studio et de le faire », se rappelle-t-il en souriant.
Même si ce cadeau ne semblait pas normal pour le chanteur au début, il a rapidement prouvé aux gens du studio son potentiel et sa crédibilité dans le domaine musical. « Cette journée m'a full donnée de l'énergie en studio, souligne-t-il. Ça m'a ouvert les yeux sur ce que je ne voulais pas voir. Ça a fait boule de neige un peu partout. Les gens de Nashville m'ont contacté. J'ai commencé à faire des voyages aller-retour à Nashville. C'est devenu de plus en plus sérieux. On m'a dit que si je voulais que ça fonctionne, je devais déménager à Nashville », indique le chanteur-compositeur et interprète.
Il est évident que le rythme de vie à Nashville diffère de celui du Québec. « C'est smoot et les gens font beaucoup de rencontres dans les restaurants, le midi, le soir, dans les 5 à 7 et les bars. Le beat de vie n'est pas pareil. Nashville est l'endroit où il y a la plus forte croissance aux États-Unis », précise le chanteur. Mais quand est-il de l'adaptation dans la ville américaine?
« L'adaptation a été plus dure pour les enfants, car il ne parlait pas beaucoup anglais, note Robby Johnson. Ils n'ont pas eu le choix d'apprendre l'anglais à l'école. On n'a pas fait ça en sauvage. On est allé avant visiter des écoles. Ça l'a super bien tombé. On s'est bien adapté, ça l'a super bien été », assure-t-il.
De passage au Rodéo d'Ayer's Cliff
Le passage du chanteur Robby Johnson en Estrie coïncide avec la quatrième édition du Rodéo d'Ayer's Cliff. Excité de performer là, l'artiste aime se servir de l'énergie de la foule pour livrer son matériel. « Plus les gens m'en donnent, plus j'en donne, explique-t-il avec passion. C'est vraiment un travail d'équipe », insiste-t-il.
Pour le chanteur de country, il est important de redonner à son public et c'est pourquoi il prend le temps de les rencontrer et de signer des autographes, même s'il en a pour 2 h 30. « Les shows, je ne les fais pas tout seul, dit-il. C'est un travail d'équipe, on fait ça ensemble. Les gens me disent souvent : ''tu dois être brûlé?'' Je leur réponds non, car c'est eux qui me donnent de l'énergie », remarque-t-il.
De Nashville... au Québec
Bien qu'il soit installé maintenant dans la ville du country, Robby Johnson précise que tous les prétextes sont bons pour revenir au Québec. « Dès qu'on a un prétexte pour revenir au Québec, on revient. On va faire le tour du Québec cet été en roulotte. On va aller voir entre autres la Gaspésie et le Saguenay », sourit-il.
La musique country est bien présente aux États-Unis, mais qu'en est-il au Québec? « Le western a toujours été très fort au Québec et il l'est encore, note Robby Johnson. Pour le new country, on dirait que l'effervescence a commencé presque en même temps que moi. On ne pensait jamais qu'au Québec, il y aurait eu de l'intérêt comme ça. On savait qu'en région et en ville, les gens écoutaient le country, mais c'était comme tabou. C'est de plus en plus assumé. »
« La sonorité de la musique country a évolué beaucoup, ajoute-t-il. Ce qui est country, c'est le message et c'est ce qui m'inspire. Les réalités de la vie, c'est là où je vais chercher mon inspiration. Le country, c'est la musique qui me rejoint le plus et qui me ressemble le plus aussi. C'était donc comme naturel. J'aime tous les styles musicaux, mais c'est le country qui vient me chercher le plus », illustre Robby Johnson.
Au moment d'écrire ces lignes, Robby Johnson travaille sur son deuxième album en anglais. Il explore également l'écriture en français. « Aux États-Unis, je chante des bouts en français, indique-t-il. Les gens le savent. Je ne renie pas mes racines et mes origines. Je suis fier d'être du Québec », conclut-il.
Crédit photos: Robby Johnson