Éric Gérard Langlois personnifie le sénateur Charles
Benjamin Howard depuis 11 ans. Par ses recherches, le comédien a découvert que
le sénateur et lui avaient plusieurs points en commun. Pour la 14e
édition du Rendez-vous d'Howard, du 11 au 13 septembre, il nous propose de
découvrir l'homme derrière la carrière politique et commerciale.
Les hommes derrière
le personnage
Plus jeune, Éric G. Langlois passait devant le domaine Howard
pour se rendre à ses entraînements de hockey. Comme beaucoup d'autres, il ne savait
rien de l'histoire de l'endroit, ni de qui y avait vécu. C'est à la suite d'un
travail au domaine qu'il a découvert toute la richesse historique de la famille
Howard, du domaine et du sénateur lui-même.
Deux hommes sont derrière le personnage : le sénateur
lui-même et l'acteur. Pour le deuxième, ce sont des années de recherches, de
rencontres avec des témoins de l'existence du sénateur, qui lui ont permis de peaufiner
le personnage au fil des ans. Tout a commencé lors des préparatifs de la 3e
édition du Rendez-vous.
« Je me suis présenté devant le c.a., costumé, avec l'accent
et tout, se souvient le comédien. J'étais convaincant, la plupart pensaient que j'avais
réellement ce fort accent anglais. L'idée leur a tout de suite plu! »
Le succès auprès du public a aussi été instantané. Ils sont
des milliers à être venus à la rencontre du sénateur depuis 2002.
« Le sénateur était un anglophile et un francophile à
la fois parce qu'il avait cette grande considération pour les Canadiens
français. Il a débuté sa carrière dans la forêt et la première chose qu'il a
rencontrée, ce sont des Beaucerons. Il a développé un amour pour les
francophones », raconte M. Langlois.
Aux dires du comédien, c'était un homme qui avait, tout
comme lui, une facilité du verbe et qui usait d'humour pour s'en sortir. Si le
sénateur a eu de brillantes carrières dans le commerce du bois et en politique,
c'était aussi un homme à la vie personnelle épouvantable.
« Le sénateur est un homme qui a souvent été déraciné,
déstabilisé. Des enfants décédés en bas âge, une première épouse qui meurt à
43 ans et deux remariages, un incendie de la demeure familiale à Stanstead qui force la famille à s'installer à Sherbrooke alors qu'il était enfant. C'était un homme un peu comme moi, dont la vie personnelle a été
parfois chambranlante, où l'émotivité était omniprésente. Je me rejoins
beaucoup dans le personnage. »
Aller dans la tête d'un
sénateur
Cette année, l'événement propose aux visiteurs de les amener
dans l'imaginaire du sénateur.
« Mon grand-père me racontait des histoires sur les
Anglais, les Écossais et les Irlandais, et sur les guerres entre ces gens. Il
me racontait des histoires du temps médiéval, sur la haine entre les Anglais et
les Irlandais. Ces histoires faisaient du chemin dans ma tête, raconte le
sénateur Howard. Mes rêves tournaient parfois au cauchemar parce qu'il arrivait
que des archers me couraient après. Dans d'autres rêves, j'étais le roi. »
Le sénateur assure qu'il réservera toute une surprise à ses archers,
à l'occasion du Banquet médiéval des archers de la Saint-François, le samedi 12
septembre.
À l'heure du thé, le samedi et le dimanche, il racontera des anecdotes
sur sa vie, pour le plus grand plaisir des visiteurs.