Pour les années à venir, l'Université de Sherbrooke, en partenariat avec le ministère de la Sécurité publique, se penchera sur un important projet de recherche relié à la gestion des risques associés aux matières dangereuses.
Quelques années ont passé déjà en Estrie depuis les tragédies de Neptune, Lac-Mégantic et BRP de Valcourt. Qu'avaient-elles en commun? Même si les contextes diffèrent, avec le recul, on constate que ces trois événements ont été aux prises avec d'importants risques associés aux matières dangereuses.
Afin de mieux gérer ces types de situation, les municipalités recevront de l'aide de la part de la Faculté de génie l'Université de Sherbrooke, en partenariat avec le ministère de la Sécurité publique. En effet, un projet de recherche important sera lancé concernant la gestion des risques technologiques associés aux matières dangereuses. Une subvention ministérielle de plus de 730 000 $ pour trois ans sera d'ailleurs octroyée pour la réalisation des recherches.
L'annonce de ce matin, qui cadre avec la Politique québécoise de sécurité civile 2014-2024, a pour but notamment d'aider les municipalités à résoudre des défis spécifiques liés à la gestion des risques en ce qui concerne les matières dangereuses.
Faire de Sherbrooke un centre d'expertise
Grâce à ce projet de recherche, les municipalités pourront consulter un centre d'expertise au besoin. L'un des objectifs est de former du personnel qualifié pour qu'il puisse contribuer activement dans son milieu de travail au développement d'outils reliés à la problématique.
« Des formations pourraient même éventuellement être développées à l'UdeS en lien avec le sujet pour former la relève nécessaire pour poursuivre les actions », commente le professeur du Département de génie chimique et de génie biotechnologique et co-responsable du projet, Gervais Soucy.
Dans les démarches de recherche, sept sous-projets seront abordés dont la documentation des sinistres majeurs impliquant des matières dangereuses, la définition du profil de vulnérabilité des éléments exposés aux aléas technologiques, la réalisation de scénarios génériques d'accidents, et la liste s'étire encore.
« On veut vraiment faire le point sur ce qui se passe au Québec, souligne le professeur au Département de génie chimique et de génie biotechnologique et co-responsable du projet, Yves Dubeau. Nous avons l'expertise, la motivation et la volonté de rassembler des équipes de recherche pour développer ce créneau. Nous voulons élaborer des outils réfléchis et simples d'application pour mieux protéger la population du Québec des risques inhérents découlant de la présence de matières dangereuses. »