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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Planter sa tente dans son environnement

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 27 décembre 2021

L'air de rien, la cascade des semaines a généré des mois et, tout bonnement, une autre année s'achève. « Tout bonnement », c'est au niveau du calendrier : la vie quotidienne a été plus chamboulée qu'un simple tout bonnement balancé comme ça!

D'ailleurs, parlant calendrier...

En cette ère où les libertés individuelles sont invoquées dans tous les combats, il doit bien se trouver des "outragés", pancarte à la main et encouragés par des médias sociaux hyperactifs, pour dénoncer fait que le calendrier n'est rien d'autre qu'un vaste complot mondial destiné à régir nos vies par tranches égales. Un vaste complot qui a déterminé, à leur insu -oh! sacrilège! - qu'il y aurait des jours et que ceux-ci auraient un nom. Et que ces jours seraient invariables d'une semaine à l'autre... C'est une privation outrancière de la liberté individuelle de vivre sa vie selon le jour de sa convenance...

Je sais, des fois, je deviens sarcastique.

Je me rappelle avoir vécu le bogue de l'an 2000 avec un détachement amusé.

Le bogue de 2021 est plus lourd pour moi.

Le bogue de 2021, toujours pour moi, j'insiste, c'est l'espace démesurément grand occupé par les mouvements qui ont réuni des "outragés", devenus trop présents, sonores et visuels.

Comme les mouvements servant à nettoyer l'histoire en voulant qu'on arrête de parler ce certains éléments de celle-ci. Ou ces mouvements qui veulent javelliser les mots, certains que tout se réglerait en ne disant plus les choses.

Mon bogue de 2021, c'est aussi l'utilisation abusive des mots ségrégation, dictature, pestiféré et ostracisé. Comme dans : « La ségrégation vicieuse causée par le vaccin contre la Covid. Nous vivons en dictature ». « Je me sens ostracisé... comme un pestiféré, pour dire vrai ».

Trop. C'est juste trop.

Je suis troublé du fait que plusieurs ont fait de la Covid et du vaccin le centre de leur vie quotidienne. J'ai été inondé de statuts Facebook et de courriels de la part des complotistes, des antivaccins et autre "antis"...  Plusieurs avançaient que « si tu ne penses pas comme moi, tu es un imbécile. »  La plupart du temps, je recevais des vidéos souvent douteuses de quelqu'un qui affirme ceci ou cela et qui affirme tenir dans ses mains une vérité ultime.

J'en parle au passé parce que j'ai fait un puissant ménage...

J'ai choisi de ne pas jouer le jeu de la réplique. Je réalise que dès que quelqu'un plaide la ségrégation et l'ostracisation parce qu'il ne peut aller au restau, bien, l'argument suivant, c'est l'insulte personnelle.

Face à ce tumulte de statuts et courriels, étonnamment, je me sentais souvent gêné de dire que je m'en remettais à la science et sa façon de contrevérifier et d'évoluer au fil des découvertes. Avec ses erreurs potentielles, mais ses succès reconnus aussi. Je me suis tu lorsque bombardé de toutes sortes de textes et vidéos. Tout ça pour espérer éviter une chicane, une discorde...

Au fond, c'est l'exagération par rapport à l'application des libertés individuelles qui constitue mon principal bogue de 2021.

Quand les libertés individuelles qui viennent tasser, à grands coups de coude, la nécessaire vie en collectivité.

Planter ma tente pour 2022

Rien ne se passe dans le monde entre le 31 décembre d'une année et le 1er janvier de l'autre. C'est à nous de planter notre tente quelque part et de vivre au mieux dans son environnement.

Le « quelque part » dont je parle n'est pas un endroit, c'est un état d'esprit. Un état d'âme.

Je choisis de maintenir le bien collectif en tête de mes préoccupations. Le collectif, dans mon « quelque part », c'est le vieillissement de la population et les impacts qu'il a sur l'emploi, la façon de vivre et le lieu de résidence des plus âgés, la solitude qui guette nos aînés et les soins de santé et d'accompagnement qui boitent eux-mêmes passablement.

Le collectif, c'est la notion de l'accès à un logis décent pour toutes et tous dans un milieu où les prix à la hausse basculent de plus en plus de personnes en dehors de leur appartement.

Le collectif, c'est l'importance d'un département de santé publique qui pose des gestes, essayant au mieux d'appliquer des connaissances acquises et en devenir. Tout n'est pas que manipulation politique vile!

Je plante ma tente dans ce « quelque part » où les gestes concrets sont plus importants que le bombardement de statuts sur les médias sociaux.

C'est plus demandant, mais je m'essaye...

Bonne année 2022 à toutes et tous.

Vraiment à toutes et tous!

 

Clin d'œil

Je regarde certaines pages de médias sociaux d' "antis" et je pense à mon père qui disait, sur un chantier : « si t'es pas pour aider, au moins, nuit pas! »



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