Le Phoenix de Sherbrooke a fermé un autre chapitre en saison régulière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) pour en ouvrir un autre en séries éliminatoires. Après avoir connu sa meilleure récolte de points en saison régulière, la formation de Stéphane Julien se mesurera maintenant aux Huskies de Rouyn-Noranda pour la première ronde des séries éliminatoires.
Après avoir remporté son match de samedi contre les Foreurs de Val-d'Or, le Phoenix de Sherbrooke a terminé sa saison avec le plus haut nombre de points de sa jeune histoire, soit 79. Finissant au 9e rang du classement général, la formation de Stéphane Julien se prépare à affronter les Huskies de Rouyn-Noranda en première ronde des séries éliminatoires.
Même si les Huskies représentent un adversaire de taille, le Phoenix se dit prêt à entamer ce duel. « On a commencé à parler des séries après les Fêtes, indique l'entraîneur-chef du Phoenix, Stéphane Julien. Notre vision des choses là-dedans était d'avoir une bonne fin de saison après les Fêtes en vue des séries. On voulait remonter au classement et c'est ce qu'on a fait avec entre autres notre très bonne séquence. »
Le Phoenix de Sherbrooke a fait face à beaucoup d'adversité cette saison, notamment dans le mois de janvier où il a dû affronter des équipes de haut de classement comme l'Armada de Blainville-Boisbriand, les Voltigeurs de Drummondville, l'Océanic de Rimouski et les Huskies de Rouyn-Noranda. « On a été capable de surmonter cette adversité, rappelle Stéphane Julien. On a connu un bon mois de février et de mars. Les gars sont concentrés en ce moment pour les séries et on sait où on veut aller. »
L'objectif du Phoenix pour le tournoi printanier est évidemment à court terme de passer la première ronde, mais aussi de garder la confiance accumulée en fin de saison. « On doit continuer comme ce qu'on a fait en saison régulière, et ce qui est positif, c'est que depuis notre séquence de victoires, notre gardien [Reilly] Pickard connait beaucoup de succès, note le pilote de la formation sherbrookoise. En séries, c'est un atout important d'avoir un gardien à 100 %. Il est vraiment dans sa bulle. Il a fait une différence dans plusieurs matchs. »
Avec l'absence possible en première ronde de Luke Green et de Yaroslav Alexeyev, qui sont blessés, Stéphane Julien devra compter sur plusieurs joueurs pour combler ces trous importants dans l'alignement. « On ne sait toujours pas s'ils vont être prêts pour les séries, admet-il. S'ils ne sont pas là, il va y avoir un gros trou dans notre alignement, car ce sont des joueurs clés. C'est clair que des joueurs devront prendre le relais dans ce cas s'ils sont absents. Nos forces vont être un peu réduites, mais on a vécu des situations semblables cette année et des joueurs ont été en mesure de prendre le relais. Je m'attends donc à la même chose pour les séries. »
Un bilan de saison positif
Le Phoenix de Sherbrooke a connu cette année la meilleure saison de sa jeune histoire. L'entraîneur-chef Stéphane Julien se dit d'ailleurs bien satisfait du rendement que son équipe a offert. « L'évaluation que je fais de cette saison est excellente, remarque-t-il. Depuis deux ans, on a cherché à avoir une nouvelle culture dans notre équipe. On veut que nos joueurs se présentent et qu'ils travaillent tous les soirs. Cette année, du début jusqu'à la fin, c'est ce qui s'est passé. Les gars ont travaillé fort. On a une belle culture d'équipe et on a un bon esprit d'équipe. »
Si le début de saison de la troupe de Stéphane Julien a été plus difficile à la maison, il a toutefois été positif sur la route. « Cette difficulté à gagner à la maison en début de saison nous a éloignés un peu dans le classement, mais en général, je ne peux pas être insatisfait de l'équipe, confie l'entraîneur-chef. Il nous manquait Luke Green une bonne partie de la saison au début de l'année. J'ai donc été obligé d'utiliser beaucoup de défenseurs qui n'avaient pas beaucoup d'expérience. »
Ce qui rend le plus fier Stéphane Julien, c'est que sa formation a été constante tout au long de l'année et elle a embarqué dans cette culture d'équipe instaurée depuis deux ans. « On n'avait pas d'attente cette saison, souligne-t-il. On ne voulait pas finir cinquième ou sixième et on ne voulait pas terminer dixième ou onzième. On avait une perspective de faire jouer nos jeunes pour qu'ils prennent de l'expérience. Dans l'ensemble, il faut être satisfait de l'année qu'on a eue. »
« Ce que j'aime cette année, c'est notre leadership de groupe avec Nicolas Poulin, Hugo Roy, Mathieu Olivier et Thomas Grégoire, ajoute-t-il. Ce sont des joueurs qui ont embarqué dans notre projet l'année passée de faire une équipe facile à diriger. On avait des joueurs qui étaient prêts à travailler tous les soirs. C'est un peu ça qu'on a cette année. Comme entraîneur, c'est facile de diriger cette équipe parce que les leaders prennent les choses en main régulièrement. C'est ce qu'on voulait et on là en ce moment. C'est une culture qui va rester pour encore plusieurs années parce qu'une fois que tu l'as établie, si tu la gères proprement, c'est une chose qui va rester dans la culture du Phoenix. »
Des jeunes qui ont répondu à l'appel
Plusieurs jeunes joueurs du Phoenix ont livré la marchandise cette saison et pour Stéphane Julien, leur développement s'est bien réalisé. C'est le cas entre autres des défenseurs Alexandre Joncas et Olivier Crête-Belzile.
« Ils ont joué plusieurs minutes et ils étaient deux défenseurs qui n'avaient pas encore joué dans la LHJMQ, note Stéphane Julien. Avec l'absence de Green en début de saison, ils ont été obligés de jouer contre les meilleures lignes des autres équipes. Ils ont appris en vitesse accélérée. Je ne suis pas déçu, ce sont des gars qui, après les Fêtes, ont joué du très bon hockey. »
À l'attaque, plusieurs joueurs ont aussi contribué au succès du Phoenix comme notamment Félix Robert, Marek Zachar, Mathieu Olivier, Yaroslav Alexeyev ainsi que Samuel et Nicolas Poulin. « Ce sont des gars qui nous aident beaucoup, commente Stéphane Julien. Ce que j'ai aimé cette année, c'est qu'il y a eu une constance d'un peu tout le monde. Lorsqu'il y avait des joueurs qui allaient moins bien, d'autres prenaient le relais. »
Le premier match du Phoenix contre les Huskies aura lieu le 23 mars à l'aréna Iamgold de Rouyn-Noranda. La formation sera de retour au Palais des sports Léopold-Drolet le 27 mars pour y disputer sa joute en séries à Sherbrooke.
