Depuis le jour un de la saison régulière, le Phoenix de Sherbrooke a toujours su qu'il avait les outils nécessaires pour atteindre la deuxième ronde des séries éliminatoires. Hier, c'est exactement ce qui s'est passé alors qu'il a éliminé les Huskies de Rouyn-Noranda en sept parties. L'entraîneur-chef Stéphane Julien se dit d'ailleurs bien fier du travail accompli par ses joueurs.
La série entre le Phoenix de Sherbrooke et les Huskies de Rouyn-Noranda aura laissé place à beaucoup d'adversité et d'émotions. Malgré tout, la troupe de Stéphane Julien a remporté le septième et ultime match hier par la marque de 3 à 1 à l'aréna Iamgold. Pour la première fois de sa jeune histoire, le Phoenix a obtenu son laissez-passer pour la deuxième ronde éliminatoire.
« Nous avons toujours cru depuis le jour un que nous étions capables de passer en deuxième ronde, indique le pilote du Phoenix, Stéphane Julien. Nous avons travaillé très fort pour avoir une chimie d'équipe et ainsi bâtir un esprit de groupe avec lequel nous pouvions faire un bout de chemin. Après les Fêtes, nous avons vu que nous étions une équipe compétitive. »
À son entrée en séries, la formation sherbrookoise était sereine et son niveau d'émotions était à la bonne place, selon Stéphane Julien. « Je pense que c'est ce qui a fait la différence du début jusqu'à la fin de la première ronde, remarque-t-il. Nous avons joué beaucoup avec nos quatre lignes. Tout le monde était prêt et je n'ai pas senti de tension. Je suis vraiment fier de mes joueurs. C'est vraiment une belle victoire de groupe. »
Une saison remplie d'adversité
Le Phoenix de Sherbrooke a dû jongler avec beaucoup d'adversité en saison régulière et en séries éliminatoires jusqu'à maintenant. Chaque fois, les joueurs se sont levés pour aller chercher des victoires importantes.
« Nous ne sommes pas l'équipe la plus talentueuse sur le plan offensif, admet Stéphane Julien. Par contre, nous avons un alignement diversifié. Nous avons des gars qui sont capables de faire un peu de tout. Nous avons misé beaucoup sur notre rapidité pour connaître du succès. Notre gardien a été également excellent à plusieurs occasions. »
Le retour des joueurs Yaroslav Alexeyev et Luke Green lors des derniers matchs de la première ronde a également été bénéfique pour le Phoenix, qui a pu compter sur un alignement complet. « Le retour de ces deux joueurs nous a beaucoup aidés, confie Stéphane Julien. Ça remet un peu les pièces du casse-tête à la bonne place. Dans le junior, tu t'aperçois vraiment que quand tes meilleurs joueurs sont absents, tu mets de plus jeunes joueurs dans des situations où ils ne sont pas dans la bonne chaise. »
Même si le Phoenix a tiré de l'arrière par moment dans la série contre les Huskies, à aucun moment, Stéphane Julien dit avoir vu ses joueurs ne pas croire à la deuxième ronde. « Parfois, il faut remettre les choses en perspective après une défaite, note-t-il. Nous avons fait des modifications avec les joueurs et les gars étaient attentifs à ce que nous voulions changer. »
Une série de retrouvailles
Le Phoenix de Sherbrooke reprendra la route demain en direction d'Acadie-Bathurst pour affronter le Titan en deuxième ronde vendredi. Ce sera d'ailleurs un moment spécial pour Reilly Pickard et Evan Fitzpatrick qui affronteront chacun leur ancienne équipe devant le filet.
Pour sa part, l'entraîneur-chef du Phoenix s'attend à un niveau d'adversité similaire à ce qu'il a vu contre les Huskies. « La pression sera davantage sur le Titan puisque nous aurons la carte des négligés, souligne-t-il. C'est certain que nous allons apporter des changements. Je pense que le Titan est une équipe qui aspire aux grands honneurs. Elle est allée chercher de gros morceaux pendant la période de transactions. »
«C'est une équipe plus diversifiée sur le plan offensif, estime-t-il. Je crois que ça va être une série très serrée. Nous sommes capables de rivaliser sur le jeu physique. Sur papier, je pense que le Titan a une bonne force de frappe. Il va donc falloir être discipliné dans notre territoire et être opportuniste dans les bons moments.»