Mélanger
la course, le saut, l'escalade, les déplacements en équilibre et la quadrupédie
est possible. Lorsque ceci se déroule à travers des éléments du milieu urbain,
comme des blocs de béton par exemple, vous obtenez, non pas un sport extrême,
mais plutôt un art du déplacement. Le parkour est un mode d'entrainement aux
possibilités infinies qui gagne maintenant Sherbrooke.
Depuis
quelques années, on remarque un engouement croissant pour cette discipline
mondiale. D'ailleurs, Sherbrooke ne fait pas exception, avec son groupe
d'athlète Degré Zéro, qui s'adonne à ce
concept de franchissement d'obstacles et du déplacement efficace. Le tout dans
une ambiance qui mise davantage sur le dépassement de soi, plutôt que l'esprit
de compétition.
« Notre
but est de promouvoir cet art afin de le rendre le plus accessible possible.
D'ailleurs, Sherbrooke est une ville qui cadre bien avec ce mode d'entrainement
grâce à ses nombreuses structures en béton, ses nombreux parcs et
montagnes », explique Matthew Gaines, l'un des membres fondateurs du
groupe Degré Zéro.
À
titre d'exemple, ce passionné de parkour raconte que la Place de la Cité est
l'un de leurs endroits favoris puisque les possibilités sont infinies.
Né
dans les années 90, en banlieue de Paris, le parkour moderne est un ensemble de
mouvements qui s'adapte à l'environnement, souvent extérieur. Cette discipline
a pour but de trouver la maîtrise du corps face à un obstacle.
Une
décennie plus tard, cet art du déplacement devient un phénomène Internet
mondial sur youtube et est malheureusement perçu comme un sport extrême dû à
son fort impact visuel. Toujours dans les années 2000, de nombreuses
associations voient le jour et le parkour s'institutionnalise dans le monde. À
la même époque, il gagne les gymnases créant une version plus acrobatique; le
free-running.
Grâce
à la demande des adeptes et du manque d'endroit intérieur pour pratiquer, Degré
Zéro a même confectionné un module de parkour
qui leur permettra d'aller au-delà des limites de l'extérieur. De cette façon,
un premier gymnase qui accueillera les athlètes de parkour, mais aussi les
artistes du cirque verra le jour à Sherbrooke.
« Le
manque d'endroit où pratiquer fait partie des raisons de la création du module,
tout comme l'encadrement que nous avions envie de donner aux gens afin qu'ils
puissent explorer cet art en toute sécurité. Dans cette optique, le module
pourra aussi bien s'adapter aux différents niveaux. Dès l'âge de 5 ans, les
enfants pourront venir découvrir le parkour, à travers des cours qui seront
axés sur la démonstration », précise Philippe Létourneau, propriétaire du
gym et également membre du groupe.
Le
parkour ne tombe pas dans le sexisme puisque les filles sont de plus en plus
présentes au sein de la discipline. Alexia Terrier est l'exemple parfait de la
conciliation passion famille!
« Je
trouve que le parkour est une belle remise en forme. C'est très physique, mais
la gang me donne envie de bouger et de me dépasser moi-même », ajoute la
maman de deux enfants qui pratique le parkour depuis 2006.