Olivier Dion est fatigué! Il a eu une grosse semaine. Excitante, certes; ça n'arrive qu'une seule fois dans une vie qu'on lance son premier album, mais le corps est ainsi fait qu'après autant d'émotions, d'entrevues et de kilomètres parcourus en quelques jours, l'adrénaline redescend et la fatigue l'emporte.
Malgré tout, il est souriant, poli et il rit mes quelques blagues par gentillesse. Depuis que son album éponyme est sur les bacs, l'ex-académicien vit un rêve éveillé.
« C'est un tout un feeling de voir enfin son album dans les magasins de disque. Le matin de la sortie, j'ai reçu beaucoup de messages de mes amis. Ils me félicitaient, m'envoyaient des photos de l'album en téléchargement sur leur téléphone. C'est venu me chercher, j'ai appelé mes parents pour leur dire "Nous sommes rendus là" ».
Olivier utilise la 1ere personne du pluriel, car pour lui c'est un travail d'équipe. Il vient d'une famille très unie et c'est en partie grâce à son père qu'il a développé cet amour de la musique et de la scène. « Ma famille a toujours été présente. Ils ont toujours cru en mes chances de réussir et ils n'ont jamais hésité à s'impliquer. Quand j'étais jeune, ce n'était qu'un rêve, mais aujourd'hui je le réalise... C'est un sentiment que je tiens à partager avec eux ».
La popularité d'Olivier ne fait pas de doute, mais la sortie de cet album lui permettra de voir le vrai visage de son public. Avec son physique d'Adonis, Olivier est conscient d'attirer la gent féminine. Les jeunes filles sont très présentes, mais il y a aussi des dames d'un certain âge qui lui sont fidèles.
« Je trouve ça vraiment le fun d'avoir un public de filles. Elles sont très expressives et ça met beaucoup d'ambiance lors des spectacles ».
Quand je le compare à Roch Voisine, qui provoquait jadis des émeutes, Olivier trouve la comparaison amusante et très inspirante. « À ma sortie de l'Académie, je voulais me dissocier de cette image du beau gars. Je voulais être plus que ça. Aujourd'hui, surtout avec ce premier album, je pense que les gens vont mieux comprendre qui je suis ». Les chansons de son album éponyme sont rythmées. Un son pop-rock influencé de Marc Dupré, réalisateur de l'album. « Je suis particulièrement fier parce qu'on a réussi à faire un album qui me ressemble. On a pris notre temps. Il y a eu beaucoup de remises en question, on a exploré différents styles : le folk, le rock, le pop-rock, mais on a fini par trouver Olivier Dion. Je suis un gars dynamique et les chansons sont rafraîchissantes. »
Si plusieurs s'attendaient à un son plus crooner, Olivier m'avoue qu'il se sentait trop jeune pour produire un album du genre. « Le style crooner n'est pas assez dynamique sur scène. Je voulais produire un album qui me permettra de produire un spectacle énergique. Je veux m'amuser et en mettre plein la vue! »
La production de l'album représente 18 mois de travail entouré d'une équipe d'auteurs impressionnante. Nelson Minville, Christian Sbrocca et Richard Turcotte ont tous collaboré à l'écriture. Olivier y signe aussi ses premiers textes. « Je me suis découvert un talent d'auteur. J'avais déjà essayé, mais ce n'était pas concluant. Aujourd'hui, je réalise que c'est possible de produire un album en français qui sonne aussi bien qu'en anglais. Faire de la pop en français demande un choix de mots judicieux. Ça prend des bons auteurs et j'avais les meilleurs ».
Je lui propose donc de s'amuser en lui donnant quelques titres de chanson afin qu'il les commente :
Sortir de l'ombre : « C'est mon lancement! Avec cette étape je me sens finalement un vrai chanteur professionnel qui a son propre matériel »
Ce n'est plus un secret pour personne Olivier Dion rêve de devenir chanteur depuis qu'il est petit, même si Star Académie est sa première participation à un concours de chant.
« C'est drôle parce qu'à l'âge de 14 ans j'ai passé une audition pour un obtenir un rôle dans le téléroman Destinées qui vient tout juste de se terminer après sept saisons. Si j'avais eu le rôle, ça aurait pu complètement changer ma vie et je n'en serais pas là aujourd'hui. C'est pourquoi il faut accepter un refus. »
Nos promesses : « C'est la première chanson que j'ai réellement écrite. Pour la première fois, les mots sortaient facilement. J'ai écrit 75 % du texte et Nelson Minville m'a aidé à mettre la touche finale. C'est la plus vieille chanson de l'album »
On est les plus forts : « C'est mon hymne au rassemblement et à la solidarité. Le genre de chanson qu'on pourrait mettre comme ouverture du match du Canadiens... Ok, je fantasme! »
Presque une chanson d'amour : « Je suis tellement fier de cette chanson-là. C'est probablement la plus personnelle. Elle parle vraiment de moi, de ce que j'ai vécu. C'est aussi la première chanson que j'ai travaillée avec Richard Turcotte et Christian Sbrocca. Un parfait exemple de travail d'équipe »
Ça fait presque une heure que nous jasons et je suis obligée d'en venir à la conclusion qu'il est aussi parfait qu'il en a l'air. Difficile de lui trouver un défaut même si son attaché de presse m'assure qu'il en a. Sympathique, beau comme un cœur, il a jasé avec moi comme s'il répondait à toutes ces questions pour la première fois. « Je viens d'une bonne famille, pour moi ça va de soi d'être gentil et reconnaissant ». L'entrevue est terminée, Olivier a à peine deux heures après notre rencontre pour recharger ses batteries avant une séance de signature d'autographe chez Cotsco. « J'adore rencontrer les gens qui prennent le temps de se déplacer pour venir me voir. C'est très paradoxal parce qu'autant ça me remplit d'énergie, autant je sors de là complètement vidé parce que je veux donner le maximum pour que cette rencontre soit marquante pour la personne qui est en avant de moi. »
L'album éponyme d'Olivier Dion est disponible en magasins ou sur iTunes
www.olivierdion.com
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