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Mat Le Kid, un exemple de persévérance

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Photo : Pour atteindre l’Académie de lutte estrienne (ALE), Mat Le Kid a dû faire face à plusieurs embûches sur son chemin (crédits photos: Martin St-Laurent).
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Mardi le 3 avril 2018

Mathieu Hallée, mieux connu sous le nom de Mat Le Kid, en a parcouru du chemin pour se frayer une place au sein de l'Académie de lutte estrienne. Atteint de surdité et de problèmes cardiaques, le jeune homme de 29 ans a déjoué les pronostics. Il pourrait prochainement remporter à nouveau la ceinture de championnat sherbrookois.

Pour atteindre l'Académie de lutte estrienne (ALE), Mat Le Kid a dû faire face à plusieurs embûches sur son chemin. Plusieurs lui disaient qu'il ne percerait jamais dans ce sport. Malgré les préjugés et sa petite taille, le jeune homme de 29 ans a réalisé son rêve après dix ans de persévérance. Il est considéré aujourd'hui comme le lutteur avec le plus petit gabarit  (5 pieds et 4 pouces, 95 livres) au Québec.

« J'ai suivi un long parcours parce que ç'a été difficile de percer, confie Mat Le Kid. Quand j'ai commencé dans le sport, on m'a demandé d'avoir un accord du médecin puisque j'avais des problèmes cardiaques. Je n'ai pas commencé les combats dès le début de ma carrière, même si j'avais l'approbation du médecin. J'ai débuté en tant qu'arbitre puisqu'on ne voulait pas qu'il m'arrive quelque chose. »

Depuis l'âge de quatre ou cinq ans, Mat Le Kid a toujours apprécié la lutte. Il a passé bon nombre d'heures à pratiquer au centre d'entrainement de la rue Wellington Nord au Force Extrême. C'est à l'arrivée de l'Académie de lutte estrienne qu'il a eu sa véritable première chance. « Dans le temps, Johnny La Magouille m'a demandé si je voulais vraiment lutter. Je lui ai dit oui tout de suite », note-t-il.

Peu à peu, il a commencé à affronter des lutteurs locaux comme Simon Easton ou bien Jail 24/7. Au fil des années, Mat Le Kid a illustré ses habiletés sur le ring et il a commencé à se forger une réputation. « J'ai toujours gardé la tête haute, assure-t-il. J'ai réussi à percer après dix ans, et ce, peu importe ce qu'on pouvait me dire. »

Les yeux rivés sur la ceinture

Bien qu'il ait subi plusieurs fractures et commotions cérébrales au cours de sa carrière, Mat Le Kid s'est toujours relevé. Avec une cinquième apparition au spectacle de l'année pour l'Académie de lutte estrienne Apogée 7, il tentera de remporter pour une deuxième fois la ceinture de championnat sherbrookois.

Le 28 avril prochain, au Cégep de Sherbrooke, celui qui est considéré comme le « négligé par excellence » tentera d'avoir le dessus dans un match par élimination à six lutteurs. « Ce sera un match difficile mentalement, souligne Mat Le Kid. Ça demande une bonne préparation mentale puisqu'il va y avoir plusieurs personnes contre moi sur le ring. »

Parce qu'il a tracé sa route malgré les nombreux défis, Mat Le Kid est devenu en quelque sorte un exemple pour les jeunes qui aspirent à devenir lutteur, mais qui se retrouvent dans une situation similaire. « Il ne faut jamais abandonner, voilà le message que lance le jeune homme. De plus en plus, des lutteurs sont capables de se frayer un chemin en raison leur côté athlétique, et ce, malgré leur petite corpulence. Plus ça va, plus les lutteurs sont moins gros, grands et forts. »

Quelque 600 personnes sont attendues à la fin avril pour assister au septième Apogée de l'Académie de lutte estrienne. «Depuis cinq ou six ans, la lutte redevient vraiment populaire», termine Mat Le Kid.


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