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Roatan (Honduras)... Une perle dans les Caraïbes

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Liette Pellerin et Robert Deslauriers Par Liette Pellerin et Robert Deslauriers
Lundi le 9 mars 2015

Voulant fuir nos hivers trop rigoureux, nous optons pour un séjour à la chaleur, mais cette fois-ci dans un endroit moins connu. Notre choix s'arrête sur une petite île de 60 kilomètres de long par 8 kilomètres de large située dans les Caraïbes et appartenant au Honduras. Roatan forme avec Utila et Guanaja les Îles de Bahia.
Roatan signifie « Royaume céleste ». Sa mer est calme, chaude et d'un bleu turquoise limpide. Une mer idéale pour la plongée! L'apnée peut être faite à partir du rivage donc nul besoin de payer pour des excursions. C'est la deuxième barrière de corail la plus importante au monde après celle de l'Australie. 

Historiquement, cette île n'a pas toujours jouit de la tranquillité qui la caractérise de nos jours. Au XVIIe siècle, pendant la période coloniale, elle fut un repaire de pirates. Environ 5000 boucaniers faisaient la pluie et le beau temps. On retrouve d'ailleurs le décor de plusieurs films dont le Pirate des Caraïbes. Sa population actuelle est très hétérogène et se compose des descendants d'indigènes paya, ceux des esclaves africains et des pirates espagnols, anglais et français. 

Aujourd'hui encore, mais pour d'autres raisons, Roatan est méconnue. Jusqu'en 2010, le Honduras était sur la liste des pays à éviter sur le site du Ministère Canadien des Affaires Extérieures. Les îles n'étaient pas sur la liste, néanmoins les touristes et agences de voyage demeuraient nerveux. Les hôtels ont cessé leurs activités pendant plusieurs mois en raison de la crise politique qui secouait le pays. Le pari était risqué, mais Sunwing Airlines a visé juste en offrant cette île hondurienne aux vacanciers avec des vols directs à partir de Montréal.

Nous nous sommes donc retrouvés à Roatan, en février, en voyageant avec TACA Airlines, compagnie aérienne née au Honduras, mais présentement basée au Salvador. Préférant ne pas vivre dans un hôtel pour plusieurs semaines, nous avons loué un petit cottage sur le bord de la mer qui faisait partie du plus vieux centre PADI de l'île. 

Les habitants de l'île sont polis et pas encore exaspérés par les touristes. Le salaire moyen du peuple est d'environ 300$/ mois. L'espagnol est la langue officielle, mais l'anglais est parlé couramment. La monnaie locale est le lempira, mais le dollar américain est accepté. L'île compte également quelques guichets automatiques. À noter, l'île n'est pas reconnue pour sa gastronomie. C'est cependant l'endroit de prédilection pour les activités en mer et la farniente.

En plongée, il est possible de se qualifier pour une certification. Beaucoup de Québécois y accèdent. Les fonds marins qui longent la barrière de coraux est loin d'être calme et relaxante. On passe d'un mètre de profondeur à 20-30 mètres en quelques coups de palmes. Il y a tellement de rochers à contourner qu'on a parfois l'impression qu'il nous sera impossible de retrouver le passage pour revenir sur la plage. La multitude de poissons de toutes les couleurs, des tortues de mer, des barracudas valent le déplacement dans ces eaux. Attention aux parois rocheuses très coupantes et de ne pas vous laisser emporter par le courant trop loin du rivage. À quelques reprises, Robert est venu me chercher pour me dire : Garde-toi de l'énergie pour le retour. Il faut dire que j'étais sans gilet de sauvetage. 

Une promenade dans les mangroves est possible sur la plage de Palmetto Bay. Nous avons donc engagé les services du Capitaine Dusty et de son voilier le Tonnerre de Brest pour une journée en mer. Nous avons de plus fait appel à un local pour entrer dans une école, à la mairie et visiter un village très pauvre. Les endroits ne sont pas tous recommandables pour les touristes, mais avec un hondurien de 6' 4'', les visites sont devenues plus accessibles. Ces petits villages, au taux de criminalité très élevé, sont habités par des gens qui ont donné tous les avoirs qu'ils possédaient pour quitter le continent et faire la traversée en bateau lors des problèmes de 2010. Ils croyaient pouvoir trouver de l'emploi sur l'île. Pour plusieurs raisons, ils sont toujours sans travail et se regroupent dans des villages rejetés par les locaux de l'île. 

Un autre exemple de la pauvreté : un après-midi, nous sommes assis sur un quai, les deux pieds dans l'eau. Une femme se présente devant nous avec un enfant dans les bras. Elle a une chaudière avec des iguanes cuits et du riz. Elle vend chaque portion 7$. Robert lui dit qu'on vient juste de manger et elle réplique: NON...NON...tu me donnes l'argent et c'est moi qui mange le repas. J'ai besoin de l'argent pour acheter des médicaments pour mon bébé... Il fait beaucoup de fièvre. Robert est allé à la farmacia acheter les médicaments et moi je suis restée avec elle et son bébé fiévreux pendant qu'elle mangeait. Tout porte à la réflexion dans des endroits semblables... Comme cette enseignante avec qui je suis photographiée qui gagne 700$/ mois et fait toutes les réparations de son local tout en y couchant. 


Roatan est le royaume des Sandflies, petit insecte dans le sable qui te piquent à plusieurs endroits en un temps record, et la seule façon de se protéger est d'appliquer de l'huile de bébé. J'avoue avoir douté de l'efficacité de ce remède, mais je dois admettre que ce fut la seule manière de ne pas se gratter.

À Roatan, il y a deux petits villages où les touristes se regroupent:
West Bay est un village très développé, mais ne comprend aucun gros complexe hôtelier. De petits hôtels, des restaurants et des centres de plongée. Il y a quelques vendeurs itinérants, mais qui ne te dérangent pas. C'est l'endroit où vit la classe supérieure.
West End est quant à lui un petit village près de la mer avec des routes en sable. Beaucoup d'activités de détente comme du yoga et des massages. C'est dans ce village où nous habitions. À pied, il suffit d'une heure pour aller d'un village à l'autre. Si vous préférez un bateau-taxi est disponible au coût de 3$.

Également digne de mention, Coxen Hole, ville principale où est situé l'aéroport. Cet endroit est typique avec des maisons en bois. Trois fois par semaine, les bateaux croisières y amarrent. Des touristes par centaines visitent l'île ce qui la rend pendant quelques heures moins paisible. 

Vous êtes à la recherche de la chaleur, de belles plages comparables à Cuba et de gens qui vous accueillent gentiment, Roatan est l'endroit pour vos vacances.

À la semaine prochaine pour la visite d'un autre endroit de notre Monde.

Lili & Deslo


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