Le processus de légalisation du cannabis a suscité plusieurs réactions, notamment auprès du Regroupement des Propriétaires d'habitations locatives (RPHL), qui s'y oppose encore fortement. D'ailleurs, il déplore les conséquences d'une telle consommation en logement.
La loi sur la légalisation du cannabis n'est toujours pas entrée en vigueur, mais le Regroupement des Propriétaires d'habitations locatives (RPHL) réitère sa position : que c'est un danger pour le parc locatif et la vie en logement.
« De plus en plus, les locataires cherchent des milieux sans fumée : les effluves de marijuana constituent une nuisance encore bien plus grande qui est à l'origine de nombreuses plaintes, alors que le propriétaire a l'obligation de procurer la jouissance paisible des lieux à tous ses locataires », fait valoir Martin Messier, président du RPHL.
Selon le RPHL, l'arrivée éventuelle de cette loi est très préoccupante. « Il est reconnu que les plantations intérieures peuvent causer de sérieux dommages aux immeubles, explique-t-il. Il est extrêmement inquiétant que la possibilité de cultiver quatre plants chez soi soit considérée à l'intérieur du projet de loi. »
Parmi les questionnements du RPHL, on retrouve notamment celles-ci : « comment les assurances vont-elles réagir alors qu'on sait que les propriétaires de logements sont déjà aux prises avec des installations illégales dans leurs logements, amenant une forte consommation d'électricité, des modifications illégales et dangereuses aux installations électriques ? Le Gouvernement va-t-il indemniser les propriétaires qui verront leurs logements dégradés par l'humidité extrême à l'origine de moisissures et autres dégradations de l'immeuble ? »
Afin de trouver solutions à ses questions, le Regroupement des propriétaires d'habitations locatives participe aujourd'hui et demain au Forum d'experts sur l'encadrement du cannabis au Québec.