L'ambiance olympique n'est peut-être pas encore tout à fait installée à deux mois des Jeux de Pyeongchang, mais rien n'empêche la Sherbrookoise Kim Boutin de continuer de rêver à ce moment. Même si elle ne savoure pas l'or en février, elle sera «extrêmement fière» de ce qu'elle a accompli cette saison.
Lorsqu'on demande à Kim Boutin ce qu'elle préfère le plus de son sport, elle répond passionnément la nécessité de toujours s'améliorer. «Il y a toujours quelque chose à travailler, confie-t-elle. C'est un sport qui est très technique, et donc, on a toujours quelque chose à améliorer. C'est ce qui fait en sorte que chaque jour, j'ai un objectif qui est bien clair.»
C'est ce désir constant de dépassement qui a permis à l'athlète en patinage de vitesse courte piste de se retrouver sur l'équipe canadienne et de se tailler une place aux Jeux olympiques de Pyeongchang en février prochain. Ses performances aux essais de sélection, rappelons-le, l'avaient propulsée au premier rang du classement général avec huit victoires en neuf courses.
« Je suis vraiment restée dans un plan très axé sur mes forces et mes qualités pour avoir un bon maintien dans les courses, admet la Sherbrookoise. J'étais super contente et j'ai toujours été dans la continuité. »
Depuis le début de sa jeune carrière, Kim Boutin a le soutien de sa ville, et pour elle, c'est quelque chose qui la rend bien fière. « Sherbrooke a toujours été derrière moi dans mon sport, rappelle-t-elle. On m'appuie avec des bourses depuis longtemps. Mon développement jusqu'à 16 ans à Sherbrooke m'a permis d'être sur une bonne base et de savoir me stabiliser en patinant. »
« Depuis que je suis rendu sur l'équipe nationale, je sens que Sherbrooke continue de m'appuyer énormément chaque année, ajoute-t-elle. Je suis très fier de venir de Sherbrooke, cette ville me rejoint beaucoup. »
Un rêve devenu réalité
La préparation exemplaire de Kim Boutin l'aura aidé à réaliser son rêve : se qualifier pour les Jeux olympiques. Avec tout ce succès qui la suit depuis près d'un an, l'athlète compte bien garder la même approche pour Pyeongchang.
« Ma préparation va demeurer la même, explique-t-elle. Ça a payé énormément dans ma dernière saison de me concentrer sur mes forces et de courser énormément avec mon instinct. C'est un avantage pour moi de continuer comme ça. Je suis dans un plan qui me va bien. »
Même si l'atmosphère olympique se fait discrète pour le moment à deux mois deux Jeux, il n'en demeure pas moins que Kim Boutin a bien hâte de fouler la glace du côté de Pyeongchang. « À l'entraînement, c'est beaucoup du quotidien, on côtoie les mêmes personnes chaque jour, remarque l'athlète. Tranquillement, en arrivant vers les Jeux, c'est certain qu'il va y avoir plus d'attention. Pour le moment, on s'entraîne fort et rien ne change à notre quotidien. J'ai hâte, mais je ne ressens pas encore la fébrilité des Jeux. »
La patineuse de vitesse en courte piste rêve à ce moment depuis qu'elle est toute petite. Les Jeux olympiques étaient au cœur de ses présentations orales à l'école. « C'est toujours quelque chose auquel je rêvais, admet-elle. J'ai commencé sérieusement à y croire quand j'ai fait les sélections de Sotchi. J'ai vu que j'étais capable même si je n'étais pas encore membre de l'équipe olympique. Ç'a été un moment où j'ai vu que c'était possible d'y arriver. C'est un rêve qui se réalise, mais je ne sais pas à quoi il va ressembler encore », précise-t-elle en riant.
Il est évident qu'en tant qu'athlète, le désir de gagner est toujours là. Kim Boutin n'y fait pas exception, mais si elle ne savoure pas l'or en février, elle sortira tout de même gagnante de son expérience. « Chaque fois que j'embarque sur la glace, mon objectif est de gagner, exprime-t-elle. Même si je n'ai pas de médaille aux Jeux, je vais être extrêmement fière de ce que j'ai pu accomplir cette saison. »
