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Une bataille loin d’être terminée


Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie
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Photo : Plusieurs organisations mettront sur pied des kiosques dans différentes écoles pour sensibiliser les jeunes dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Jeudi le 17 mai 2018

Bien qu'il y ait une légère amélioration dans les droits sociaux pour les personnes de la communauté LGBTQ+, il reste tout de même encore beaucoup de travail à faire en éducation, selon le coprésident de GRIS Estrie, Jimmy Forgues. Dans le cadre de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, des kiosques prendront place aujourd'hui dans des écoles pour sensibiliser les jeunes et éliminer les barrières qui séparent les différences.

Plusieurs organisations mettront sur pied des kiosques dans différentes écoles pour sensibiliser les jeunes dans le cadre de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. Cette année, la Maison des jeunes l'Exit, en collaboration avec Iris Estrie, tiendra des activités de 14 h à 16 h.

Au fil de ses interventions auprès des jeunes, l'organisme GRIS Estrie peut affirmer que la communauté LGBTQ+ est bien incluse au niveau des droits de la personne pour ce qui est du mariage, de l'adoption ou de tout ce qui est légal. « Ce sont des droits acquis, mais qui ne sont pas nécessairement permanents, explique Jimmy Forgues, coprésident de GRIS Estrie. Ils sont donc à défendre de jour en jour afin de pouvoir les conserver. »

En ce qui concerne les droits au niveau social, il reste encore du travail à faire dans l'éducation même s'il y a une amélioration de l'ouverture d'esprit des gens. « On parle ici du droit par exemple de se promener main dans la main avec son copain, souligne M. Forgues. Selon les réponses obtenues dans les classes, on voit une légère amélioration. Par contre, l'éducation est toujours un travail de génération en génération. C'est la première clé pour pouvoir lutter contre la discrimination. C'est pourquoi les interventions en classes sont si importantes. »

L'éducation pour réduire les barrières

Les barrières qui séparent les personnes en raison de leurs différences s'expliquent souvent par le manque d'éducation. C'est du moins ce qu'explique M. Forgues. « Souvent, l'être humain a peur de la différence, qui inclut l'orientation sexuelle et la diversité de genre, précise-t-il. Lorsqu'on parle de personnes trans par exemple, on parle de choses qui sont inconnues pour la majorité, donc il y a une crainte et la crainte peut à ce moment-là amener vers de la discrimination. »

Pour que tout le monde soit accepté dans la société, l'éducation a ainsi un rôle à jouer. Ce qui est encourageant pour GRIS Estrie, c'est que de plus en plus de jeunes posent des questions sur la communauté LGBTQ+. « On a plus de questions, donc je crois que les jeunes font un peu plus de recherches sur la diversité sexuelle, estime M. Forgues. La seule différence, c'est qu'ils ont plus accès à des outils pour la recherche. »

« On a réalisé que lorsque les jeunes connaissent quelqu'un qui est de la diversité, par exemple, il y a beaucoup moins de préjugés, poursuit Jimmy Forgues. Lorsqu'on connaît une personne, on a donc moins tendance à discriminer la diversité. C'est pour ça que l'on continue à faire ce travail de sensibilisation dans les écoles. »

GRIS Estrie ne peut pas affirmer s'il y a une réduction de l'homophobie ou de la transphobie. Tout dépend du milieu. Par contre, « on tend vers une légère amélioration, mais ce n'est pas quelque chose qui est nécessairement notable », conclut M. Forgues.

La perception de différentes générations

Afin de découvrir s'il y a présence ou non d'une ouverture d'esprit dans la société concernant la communauté LGBTQ+, EstriePlus.com s'est entretenu avec quelques personnes.

Le Sherbrookois d'origine Maxime Roy, 29 ans, a fait son coming out à l'âge de 16 ans. Il indique que la communauté LGBTQ+ est beaucoup mieux acceptée. « En 10 ans, je pense qu'il y a eu beaucoup de chemin qui a été réalisé, indique-t-il. Les gens en parlent beaucoup et c'est devenu plus normal. Par contre, il y a encore du travail à faire. »

Lorsqu'il a dévoilé son orientation sexuelle à ses amis, tout a bien été. Toutefois, sa famille a eu plus de difficulté à l'accepter. « Ç'a été un peu plus difficile pour ma famille, précise-t-il. Cependant, en quelques mois, il n'y avait presque plus de problèmes. »

Du côté de Sylvie, 52 ans, il n'y a pas eu d'évolution depuis qu'elle est en couple avec sa conjointe Céline. « Ça fait 17 ans que je suis avec ma conjointe, souligne-t-elle. Ma nièce de 20 ans est lesbienne aussi et sa mère a encore de la misère à le digérer. C'est certain que davantage d'éducation ne nuirait pas. Les gens avec une vieille mentalité sont souvent ceux qui ont une fermeture d'esprit. Ma sœur est décédée il y a huit ans, et elle disait qu'elle acceptait ma conjointe. Par contre, sur son lit de mort, elle m'a dit que ce n'était pas normal qu'une femme soit avec une femme. J'ai dit à ma nièce que finalement, on n'a pas avancé tant que ça. On a trente ans de différence et c'est encore aussi fermé. Ça n'a pas évolué et j'ai l'impression qu'on recule. »

« Il y a encore une fermeture et c'est entre autres à cause de la religion catholique, ajoute Céline, la conjointe de Sylvie, qui est dans la soixantaine. Il y a peut-être une légère évolution parce que les jeunes s'affichent plus tôt que nous. Ce n'était pas évident de s'ouvrir à l'époque avec la religion. Il y a encore du travail à faire », conclut celle qui a fait son coming out dans la quarantaine.

La Ville de Sherbrooke hisse le drapeau arc-en-ciel

Dans le cadre de cette Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, la Ville de Sherbrooke, tout comme l'Université de Sherbrooke, a décidé de hisser le drapeau arc-en-ciel représentant la communauté LGBTQ+.

« La population LGBTQ+ a non seulement sa place au cœur de notre ville, elle y est essentielle, souligne le maire de Sherbrooke, Steve Lussier. C'est en effet grâce à nos différences que nous construisons une communauté inclusive, où il fait bon vivre. »

 

Crédit photo dans le texte: Université de Sherbrooke


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