Les inondations demeurent un fléau bien présent lorsque le
printemps cogne à la porte. Plusieurs foyers sont aux prises avec ce problème
récurrent. Pour en diminuer les impacts, un bureau de projet afin de mieux
planifier les zones inondables s'incrustera dans la région de l'Estrie.
Lors d'une conférence de presse, le 14 décembre, la ministre
des Affaires municipales et de l'Habitation, Mme Andrée Laforest, et le
ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, M. Jonatan Julien, ont
dévoilé que dix bureaux de projets dans les régions à risque d'inondations
seront mis en place. Ceux-ci tenteront de trouver des solutions adaptées aux
différentes régions pour limiter les effets dévastateurs des inondations.
La mise en place des bureaux de projets est l'une des
mesures du Plan de protection du territoire face aux inondations, annoncé par
le gouvernement du Québec le 3 avril 2020. Celui qui se situera sur le
territoire estrien se concentra davantage à l'échelle du bassin versant de la
rivière Saint-François.
« Les inondations font partie de l'histoire de notre région.
Mais au fil des années, les répercussions se sont intensifiées non seulement
pour les personnes directement touchées, mais pour l'ensemble de notre
collectivité. Ce phénomène naturel ne peut s'adapter à notre milieu et à notre
mode de vie », souligne le député de Richmond, André Bachand.
Bureaux de projet
Les bureaux de projet disposeront de 89 M$ pour atteindre
différents objectifs. Ils devront notamment réaliser un portrait des
problématiques d'inondations existantes sur le territoire. Définir des mesures
concrètes de résiliences et d'adaptation en s'appuyant sur diverses analyses et
une expertise scientifique en fait également partie.
Ils effectueront une concertation entre le milieu municipal,
les ministères concernés et les citoyens touchés par les inondations. Finalement,
ils soutiendront le milieu municipal dans la mise en œuvre des actions prévues
au plan d'intervention.
« Les bureaux de projets seront mis en place dans
plusieurs régions du Québec, dont un, en Estrie. Nous pourrons ainsi trouver
des solutions pour adapter nos milieux de vie à notre territoire et le protéger
face aux inondations récurrentes », François Jacques, adjoint
parlementaire de la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation et
député de Mégantic.
Présence citoyenne
De plus, un comité municipal sera créé pour chaque bureau.
Il aura pour mandat de positionner les intérêts des instances municipales
touchées par les travaux des bureaux de projets, de conseiller celui-ci et de
participer à certaines décisions.
Une Table de la société civile sera également mise en place.
Elle sera composée des parties prenantes intéressées, dont les organismes de
bassins versants, les différents acteurs économiques et environnementaux ainsi
que les groupes d'intérêt concernés.
« L'annonce d'aujourd'hui marque une nouvelle étape
dans la mise en place des interventions appropriées à notre situation. Je suis
fière de cette importante avancée pour mieux protéger nos milieux de vie »,
indique Geneviève Hébert, députée de Saint-François.
Rappelons qu'à la suite des inondations du printemps 2019,
le gouvernement du Québec a mis sur pied un groupe d'action ministériel en
aménagement (GAMA) afin de répondre à cette problématique. Le Plan de
protection du territoire comportant 23 mesures y a été présenté. Une somme
totale de 479 M$ est d'ailleurs prévue pour mettre cette démarche à exécution.
À court terme, afin de prévenir de possibles crues printanières,
les municipalités peuvent mettre en œuvre des mesures de protection temporaires
pour préserver les bâtiments.