Le Frigo Free Go a troqué son habit d'été pour son manteau d'hiver. Maintenant situé à l'entrée de l'Armée du Salut, Free Go pourra offrir ses services12 mois par année.
La présence du Frigo Free Go est un succès dans la communauté depuis son arrivée en milieu sherbrookois. Les éco-partenaires et les citoyens sont unanimes : le projet est positif.
« On a réussi à réduire la poubelle, et on peut le voir par les chiffres, explique Sondès Allal, qui est à la tête du projet Frigo Free Go. On a sauvé 8091 livres de la poubelle. Cela équivaut à 15 695$ et on a récupéré 9,4 tonnes de GES, ce qui représente trois ou quatre voitures moyennes faisant 20 000 kilomètres par année. On a atteint notre objectif de lutte contre le gaspillage alimentaire. C'est assez extraordinaire, dans le sens que c'est un simple frigo. »
Le Frigo Free Go a eu non seulement un impact concernant la lutte contre le gaspillage, mais aussi des impacts secondaires. « On a pu révéler l'importance de la problématique de l'insécurité alimentaire sur la rue Wellington Sud. On a créé aussi de la mixité sociale, car cela a apporté des gens qui ne fréquentaient normalement pas cet endroit. Il y a donc eu des discussions et des dialogues. Cet impact secondaire, on le souhaitait, mais c'était difficile à prévoir », fait valoir Mme Allal.
Un nouveau manteau pour Free Go
Maintenant situé à l'Armée du Salut, Free Go peut fonctionner 12 mois par année. « On peut contrebalancer le fait que les fermes ne fonctionnent pas l'hiver en impliquant tous les commerçants, bureaux professionnels et organismes du centre-ville pour qu'ils luttent aussi contre le gaspillage alimentaire. Ils donnent maintenant leurs surplus alimentaires à la suite d'événements. On a plus d'une quarantaine de partenaires », exprime Mme Allal.
« Après avoir réalisée des recherches, je me suis rendu compte qu'on est vraiment les premiers au monde à avoir un centre-ville impliqué de cette manière contre le gaspillage alimentaire », souligne la fondatrice du projet. Cet hiver, la grande différence sera que Free Go sera accessible pendant toute l'année, mais seulement sur les heures d'ouvertures de l'Armée du Salut. Au début, on pensait que le projet serait seulement saisonnier », précise Mme Allal.
Le Frigo Free Go offre deux volets de nourriture à la population. D'une part, le volet « citoyen », qui regroupe les légumes, les fruits, les pains et les dérivés, et d'autre part, le volet des « éco-partenaires », qui concerne des plats transformés, entre autres.
« La CDEC, à la tête de ce projet, fait un appel à l'action. On lance un appel à toutes les entreprises. On aimerait bien la participation d'autres partenaires pour le Frigo Free Go », termine Mme Allal.