Deux Sherbrookoises ont été victimes de la fraude qui circule présentement partout au pays. Le stratagème consiste à réclamer des montants d'argent au nom d'un agent de Revenu Canada. Le Service de police de Sherbrooke (SPS) enquête avec la Sûreté du Québec (SQ) et la GRC dans ce dossier.
Le Service de police de Sherbrooke a reçu hier soir deux nouvelles plaintes concernant cette fraude qui circule partout au Canada depuis un an ou deux. Les deux victimes sont une femme dans la vingtaine et une septuagénaire de Sherbrooke.
« La femme dans la vingtaine a fait un transfert de 5000 $ en bitcoins, explique Martin Carrier, porte-parole du SPS. Ce qui est particulier dans le deuxième cas, c'est que les fraudeurs ont gardé la dame en ligne. Elle s'est rendue à son institution financière et elle a retiré 8000 $. Ils lui ont donné rendez-vous à un coin de rue dans Sherbrooke. Elle est allée porter l'argent à un supposé agent du gouvernement. C'est particulier et dangereux de rencontrer le fraudeur en personne. »
« Ce qui roule beaucoup, c'est le téléphone, poursuit M. Carrier. La personne dit qu'elle est agente de Revenu Canada. Dans le premier 30 secondes, on lui dit qu'elle aurait commis de la fraude, de l'évasion fiscale et on lui réclame des milliers de dollars. La discussion se fait beaucoup sur le ton de la menace en parlant d'arrestation, de perte d'emploi ou de saisie. »
Le Service de police de Sherbrooke collabore avec la GRC et la Sûreté du Québec dans cette histoire de fraude, dont les fraudeurs pourraient être en dehors du Canada. « Dans le cas à Sherbrooke, il y a eu une rencontre, donc on enquête pour voir s'il y a ramification ici. Revenu Canada ne fonctionne pas comme ça, rappelle M. Carrier. Dans le doute, il faut nous appeler ou contacter Revenu Canada. »
Par ailleurs...
Deux autres hommes de 20 ans (complices) ont été arrêtés par le Service de police de Sherbrooke dans le cadre de la bombe au chlore qui a été mise dans une boîte aux lettres la semaine dernière. C'est donc dire que ceux-ci viennent s'ajouter à celui qui avait déjà été arrêté.
« Celui de la semaine passée avait été libéré avec promesse de comparaitre, souligne Martin Carrier. Un des deux gars arrêtés hier soir a aussi cette condition à respecter. Le troisième suspect, on va le faire comparaitre parce qu'il devait quitter le pays pour aller étudier. Dans ce temps-là, quand la personne quitte le pays, on n'a pas le choix de la faire comparaitre. »
Les trois hommes, non connus du milieu policier, seront accusés de méfait. Au moment d'écrire ces lignes, aucun lien n'a réussi à être fait par rapport au même événement qui était survenu l'année passée.