Qui a dit qu'un handicap physique pouvait empêcher la
réalisation de ses rêves? Pour aider cinq de ses étudiants, l'école
internationale du Phare s'est mobilisée pour le plus grand bonheur de ces
derniers.
Lorsque Élodie Pépin, enseignante en éducation physique de
cet établissement scolaire a proposé de réaliser le rêve sportif de cinq élèves
à mobilité réduite, c'est tous les membres de l'école qui a voulu s'impliquer.
D'abord invités à nommer leur plus grand rêve sportif s'ils
n'avaient aucune limite fonctionnelle, Mathis, Kayla, Juliette, Ruben et
Anthony ont pratiqué, depuis le mois de janvier, tous les gestes moteurs
associés à leur discipline respective lors de leur cours d'éducation physique.
Tout cela sans savoir qu'il y avait 380 de leurs camarades qui ont mis la main
à la pâte pour concrétiser les différents rêves.
« Les élèves du programme de Jeux vidéo ont modélisé les
décors en 3D, les élèves en Arts plastiques ont vu à la confection des
accessoires et des affiches, les jeunes musiciens ont pris en charge l'ambiance
musicale, les élèves en Vie active ont vu à l'adaptation physique des rêves,
les athlètes de Cheerleading ont réalisé la chorégraphie, les élèves en
Adaptation scolaire ont créé les trophées et cuisiné les bouchées de chocolat,
la classe d'accueil a élaboré des affiches d'encouragements en plusieurs
langues et les élèves du Programme d'éducation internationale ont coordonné la
réalisation des rêves », mentionne l'établissement scolaire.
En ce qui concerne les rêves des cinq élèves vivant avec un
handicap physique, ils sont assez variés et ont une signification très
importante puisqu'ils ne peuvent les vivre en raison de leur état. Mathis espère
remporter la première place à un parcours de Ninja Warrior, Kayla souhaite
remporter les Cheerleading Worlds, Juliette désire remporter la médaille d'or
en patinage artistique aux Jeux olympiques, Ruben veut détenir la ceinture des
poids lourds au Championnat du monde à la Boxe et Anthony souhaite mettre la
main sur la médaille d'or aux Jeux olympiques en haltérophilie.
« Ce projet a fait boule de neige! Au départ, il n'y avait
pas autant d'élèves d'impliquer, mais ils ont voulu s'impliquer et ont trouvé
un moyen de le faire », lance la responsable du projet, Élodie Pépin, fière de
la participation de tous.
D'ailleurs, les parents de ces enfants ont également fait
partie du coup. À la suite de leur performance, ce sont eux qui remettaient les
médailles. La fierté sur leur visage pouvait se voir soutient l'enseignante
d'éducation physique.
Sensibilisation
L'initiative est née pour sensibiliser l'école à la
différence. Puisqu'elle rattache ses projets aux sports, Mme Pépin
trouvait que c'était un beau projet pour accrocher les élèves à la situation
particulière dont certains vivent.
« Je voulais amener les autres élèves à se rendre compte
comment ces jeunes font preuve de persévérance. Retenir une porte, c'est simple
pour nous, mais, pour eux, c'est plus difficile. Alors, juste la retenir pour
eux, ça peut apporter de la lumière dans la journée », souligne-t-elle.
Supposée durer deux mois et demi, la pandémie a donné un peu
de fil à retorde pour l'aboutissement de l'initiative. Cependant, l'école a
étiré le tout pour donner la chance à chacun de participer. D'autres idées sont
en développement pour rendre le parcours scolaire inoubliable pour certains. Il
s'agit d'ailleurs du troisième projet auquel Élodie Pépin prend part.
« Les cinq élèves ont été touchés de voir que tous ces gens
ont participé à la concrétisation de leur rêve. Je suis contente de l'impact
que cela a fait », conclut-elle.
Pour visionner le résultat final de l'initiative, voici le
lien vers la publication Facebook de l'école internationale du Phare : https://fb.watch/591pmiQmDN/.