La tournée Weekend Disco Queen, mettant en vedette nulle autre que Patsy Gallant, s'arrêtera à l'Hôtel Orford du 20 au 22 mai prochain. Les célèbres Michel Dorion et Mado Lamotte seront aussi de cette grande tournée qui rend hommage au disco.
Le Weekend Disco Queen débutera le 20 mai avec le spectacle Les Reines de la nuit de Michel Dorion, suivi d'un bingo déjanté le 21 mai, animé par Rita Sauté Drag Queen entre 13 h et 15 h. Patsy Gallant montera quant à elle sur scène le 21 mai en soirée.
La série de shows grandioses se terminera le 22 mai à 14 h avec Mado Lamotte et sa lecture de la pièce Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford?, où Mado et Marla Deer se crêperont le chignon comme l'auraient fait les deux actrices à l'époque du tournage du film What Ever Happened to Baby Jane? de Robert Aldrich, dans les années 1960.
Plusieurs autres activités sont au programme, dont quelques surprises qui permettront de célébrer la nostalgie pas triste du tout de l'époque disco.
La plupart des spectacles sont offerts en forfait souper-spectacle, mais il est aussi possible de n'assister qu'aux prestations. Les détails sont disponibles en ligne.
« Le disco, une époque extraordinaire »
C'est ainsi que qualifie la chanteuse, comédienne, animatrice et auteure, véritable vedette de cette époque, Patsy Gallant. Le journal l'a rencontrée à l'occasion de la tournée de promotion du Weekend Disco Dance.
Vis-à-vis de la nostalgie...
« C'est une nostalgie positive, c'est-à-dire que pour les gens qui ont vibré au son de cette époque, il n'existe plus de créneau spécifique pour aller voir leurs idoles en spectacle. Des idoles comme Michèle Richard, Jean Nicol, Gilles Girard, Châtelaine... pour les gens qui les ont aimés, les idoles, ce sont les chansons sur lesquelles ils ont dansé le jour de leur mariage. Le show, c'est le souvenir collectif de ces émotions qu'ils ont vécues », affirme la chanteuse.
Selon elle, la musique change comme le reste. Elle évolue. Mais si les sons changent, la musique reste quelque chose de très important dans la vie.
« On ne peut pas vivre sans musique. Il y a des époques, celle du disco aura nécessairement marqué un temps. Elle reste dans la mémoire des gens. C'est incroyable, on donne un show de trois heures et les gens restent encore plus longtemps avec nous pour des autographes. Tous les soirs, c'est entre 600 et 700 personnes qui viennent revivre le disco! »
Vis-à-vis de l'époque...
Patsy Gallant compte un peu plus de 50 années de carrière. Si elle croit impossible de retracer le plus beau souvenir de cette carrière à laquelle bien des artistes aspirent, Mme Gallant est convaincue que la plus belle période, c'était les années 70.
« C'était les années de l'insouciance. Il n'y a avait de 11 septembre, d'État islamique et toute cette merde. La vie était belle, pas de soucis, on n'était pas en guerre. C'était des années osées, la révolution sexuelle... C'était des moments extraordinaires! Je suis chanceuse d'avoir vécu et d'avoir vécu cette époque. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas encore connu de telles choses. »
Vis-à-vis de la technologie...
Si elle est d'avis que l'évolution aura tout de même eu du bon, comme l'annulation des concerts de Bruce Sprinsteen et de Bryan Adams en Caroline du Nord à la suite de l'adoption d'une loi controversée sur l'accès aux salles de toilette pour les transgenres, l'artiste est convaincue que le contact humain a perdu sa place au fil des ans.
« Je viens d'une époque où on dansait les bras des autres et aujourd'hui, il n'y a plus assez de contact humain. Je pense que les gens ont besoin d'y redonner sa place et que c'est l'une des raisons derrière le succès de mon show et de la popularité des idoles. Ça rappelle que ça valait la peine d'être un être humain et d'avoir un contact, les yeux dans les yeux, avec un autre, pour des choses aussi simples que danser ou aller voir un show. Aujourd'hui, il y a encore des concerts, mais les gens vont les voir avec leur téléphone dans la main pour filmer. Il y a quelque chose à quelque part qui manque. »
L'électronique, le déploiement des Internets et les changements des habitudes de consommation de la culture des gens auront eu des effets négatifs sur l'industrie.
« Internet, c'est grand, mais ça n'a pas que du bon. La relève n'a pas de lieux où aller chanter et se faire les dents. Elle ne peut pas aller à la télé pour promouvoir ce qu'elle fait parce qu'il n'y a plus de shows de variété. On a aussi besoin de ça, pas seulement des émissions de cuisine, des quiz et des concours! »
Malgré tout ça, le disco n'a jamais perdu sa place.
« Ça a juste changé de nom pour un jour être appelé le dance, le techno. C'est ce qui aura fait danser toutes les générations, mais sous d'autres appellations », conclut la dame, sourire aux lèvres.