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Il faut le vivre pour comprendre : Israël et Palestine (Partie 2)

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Photo : Photos: David Beaulieu
David Beaulieu Par David Beaulieu
Lundi le 23 mars 2015

La deuxième partie de mon périple en Israël et en Palestine a donné lieu à quelques événements invitant à la réflexion. C'était bientôt mon anniversaire et j'avais prévu de passer quelques jours au lac de Tibériade, appelé également mer de Galilée. Il s'agit de la principale source d'eau douce de la région, mais aussi du lieu historique où Jésus a passé la majeure partie de sa vie publique à prêcher de villes en villages. C'est une destination de pèlerinage par excellence, car on y trouve plusieurs sites biens connus comme : Tibériade, Magdala, Capharnaüm, le mont des Béatitudes, le Jourdain, Beitsaïde, le mont Thabor et bien d'autres.En arrivant par bus, je me suis installé à Tibérias, l'ancienne ville romaine de 40 000 habitants, nommée selon l'empereur Tibère, et maintenant, capitale de Galilée. Très belle ville aux plages et aux marchés animés; ce fut mon point de départ pour explorer les environs. Malgré les conseils des gens de la place, je me suis loué un vélo (très ordinaire, à une seule vitesse) afin de faire le tour du lac tout en visitant les lieux les plus prisés.


Il faut dire que le lac est à 210 mètres sous le niveau de la mer, ce qui accentue les pointes de chaleur estivales qui, durant mon séjour, montèrent jusqu'à 48oC (sur le tableau indicateur numérique) sans compter l'humidité écrasante! « Un homme est mort de déshydratation il y a deux semaines en tentant de faire le tour en vélo! Comme tu t'apprêtes à le faire mon ami! Fais-moi plaisir, vas-y en voiture ou bois constamment de l'eau... », me suggéra le responsable de l'auberge où je logeais. Ceux qui me connaissent savent que j'aime bien ce genre de plan et qu'il n'en fallait pas plus pour m'encourager dans ma décision.

J'ai donc enfourché mon vélo et suis parti vers 6h du matin dans ce « four à vapeur » grande échelle avec deux litres d'eau. À mesure que j'avançais, l'eau devenait bouillante! Je n'ai jamais bu autant d'eau en une journée, soit au minimum 12 litres... Sans en éliminer une goûte par autre part que par la peau! Avec tous les détours et les arrêts pour visiter, j'ai pédalé plus de 80 kilomètres cette journée-là, sur des routes et des sentiers qui m'ont mené sur le mont des Béatitudes. Je m'y suis ressourcé, jusqu'au lit du Jourdain, là où Saint-Jean Baptiste effectuait son ministère, en passant par des escarpements arides, là où Jésus fut chassé par les Géraséniens. C'est un lac magnifique d'où émane un certain côté mystique.

Durant ma randonnée à vélo, j'ai eu de bons moments d'épuisement dû à la chaleur, mais également dû au comportement d'Israéliens. Ils me dépassaient en moto, se plaçant juste à côté de moi durant quelques secondes pour me narguer en faisant semblant de pédaler, avant de décoller à plein moteur. D'autres automobilistes ralentissaient, baissaient leur fenêtre et riaient de moi en me pointant du doigt. C'est sûr que mon choix de pédaler à cette chaleur pouvait leur paraître risible, mais ça ne contribuait en rien à améliorer leur réputation de rudesse. Je me suis retenu énormément pour ne pas les juger méchamment et tous les mettre dans le même panier. Je me suis dit que peut-être j'agirais de la sorte si je vivais dans un pays en guerre constante.

Vers la fin de l'après-midi, au moment d'abandonner toute pensée charitable, une voiture a ralenti et au lieu des moqueries, les gens m'ont donné deux bouteilles d'eau fraîche qui étaient plus que bienvenues. Comme pour me prouver qu'il existe toujours de bonnes personnes, même quand tout semble pointer dans l'autre direction, la vie a mis ces gens sur mon chemin. 

Après m'être rafraîchi en me baignant dans l'eau tiède du lac de Galilée, j'étais fin prêt pour terminer ma «circumnavigation»... À 20h, j'arrivai à mon auberge. Le lendemain, jour de mon anniversaire, je suis allé voir un pêcheur qui allait vendre son poisson au marché et lui en ai acheté un que j'ai ensuite apprêté et cuisiné dans l'aire commune de l'auberge. Après quelques jours sur les rives du lac, j'ai décidé d'aller visiter la côte méditerranéenne; c'est ainsi que j'ai pris le bus de 17h pour Akko (St-Jean d'Acre).

En arrivant à l'intérieur des murs de cette ville, j'avais la sensation d'être à une autre époque. Les rues étroites, les passages, les tunnels, le port, les bâtiments médiévaux, les marchés couverts (semblables aux souks turques) ouverts tard le soir: tout était comme on peut se l'imaginer lorsqu'on pense à la cohabitation interconfessionnelle qui devait régner durant les décennies suivants les Croisades.

C'est dans ce climat multiculturel particulier que j'ai rencontré un représentant chrétien du mouvement sioniste international. En somme, c'était la neuvième fois qu'il venait en Israël, mais il n'avait presque rien vu du pays, autre que les camps militaires et les bases de l'armée. En effet, James est un Européen qui vient faire du bénévolat pour l'armée israélienne! Il travaille gratuitement un peu partout au pays pour les aider à étendre leur territoire au détriment des populations vivant en Cisjordanie et à Gaza! Vraiment étrange...

J'ai ensuite descendu la côte en faisant du pouce. Je me suis arrêté à Haïfa, où j'ai contemplé les jardins suspendus bahaïs, qui « coulent » de haut en bas de la ville. Un membre de cette secte m'a même fait visiter des parties moins accessibles. Je me suis aussi posé à Césarée, ancienne capitale de la région, bâtie en grande partie sous Hérode 1er Le Grand. Le site archéologique est marquant puisqu'il est situé en bord de mer et qu'à partir des estrades de l'hippodrome, on peut admirer les vestiges de la puissance romaine.

Finalement, avant d'entrer à Jérusalem et en Palestine, je tenais à visiter la ville moderne d'Israël, soit Tel-Aviv, et sa petite sœur historique Jaffa. C'est dans cette dernière que j'ai établi mon camp de base afin d'explorer les environs. On est en présence d'une magnifique vieille ville, à majorité musulmane, où l'on retrouve une profusion d'artistes et d'artisans de toutes origines, qui font réellement honneur à leur profession. Tel-Aviv, elle, est une ville phare du modernisme architectural et du côté balnéaire urbain. Bref, bâtiments blancs de formes particulières sur fond de plages de sable blanc... Une destination à ne pas manquer !

Bon voyage!



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