Je ne connais rien du Country. Du moins, c'est ce que je
croyais avant d'assister au spectacle Cow-Boys, de Willie à Dolly. La
production présentée pour une deuxième saison à la place Nikitotek de
Sherbrooke, jusqu'au 23 août, promet des découvertes pour certains et de bons
souvenirs pour d'autres.
Certes, je connais les Johnny Cash, Renée Martel, Georges
Hamel et Shania Twain de ce monde. Pour moi, le country est très typé.
Toutefois, la troupe de Québec Issime m'aura ouverte aux nuances qui peuvent
exister dans ce style musical.
La mise en scène propose un survol de la musique country d'hier
à aujourd'hui. Chacune des thématiques qui répartie le spectacle présente de
courts extraits. De la variété, il y en a grâce aux six chanteurs présents sur
scène et à une équipe de musiciens toute aussi solide.
Bien que le country américain ait une grande place dans
cette production, celui du Québec trouve également la sienne. Certaines pièces
m'ont carrément ramenée à mon enfance, lorsque fillette, j'osais fouiner dans
les vinyles de mes parents. Je me suis alors souvenu de la pochette des disques
de Patrick Norman, Renée Martel ou de Jerry et Jo'Anne.
N'empêche, mon bloc préféré est celui qui met en lumière des
extraits originaux anglophones avec la version traduite en français. J'y ai
notamment été bien surprise d'entendre Salut
les amoureux, de Joe Dassin, d'abord interprétée en anglais...
Sinon, j'ai aussi constaté à quel point le country est la racine
de nombreux style musicaux et combien son influence est grand. À plusieurs
reprises au fil de la soirée, la mélodie de chansons bien connues dans la
culture populaire surprenait les spectateurs. Je ne compte plus le nombre de
fois où j'ai entendu « C'est du country ça? ».
Moi-même, j'ai eu cette réflexion à quelques reprises, surtout
lorsque j'ai entendu les premières notes de piano amorçant Crazy de Patsy Cline.
Sur scène, le décor et les costumes sont également dignes de
mention. Bien sûr, difficile d'échapper aux classiques chapeaux, jeans et
bottes pour messieurs. Toutefois, chez les demoiselles, les changements sont si
fréquents, et colorés, qu'il en est difficile de faire le compte.
De plus, deux écrans géants, en forme de grange, permettent des
aménagements supplémentaires au décor. Toutefois, je crois qu'ils pourraient
également être mis à contribution pour inscrire le titre des chansons
interprétées. Un coup de foudre musical est si vite arrivé...