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Les commotions cérébrales mieux détectées aujourd’hui


Semaine du cerveau du 12 au 16 mars
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Photo : Tout sport de contact comme le hockey ou bien le football a vu un jour ou l’autre l’un de ses athlètes souffrir de maux de têtes, de nausées ou bien d’étourdissements après avoir encaissé un coup à la tête.
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Mardi le 13 mars 2018

Dans le cadre de la Semaine du cerveau, EstriePlus.com a décidé de se pencher sur le dossier des commotions cérébrales dans le milieu du sport. Entretien avec la physiothérapeute sportive Guylaine Boutin, qui est revenue récemment des Jeux olympiques de Pyeongchang, pour approfondir le phénomène.

Tout sport de contact comme le hockey ou bien le football a vu un jour ou l'autre l'un de ses athlètes souffrir de maux de têtes, de nausées ou bien d'étourdissements après avoir encaissé un coup à la tête. Ces signes et symptômes sont souvent un indice de la présence d'une commotion cérébrale. Mais qu'est-ce que c'est exactement ce phénomène?

« Une commotion, c'est une atteinte au cerveau ayant un processus pathophysiologique complexe, mais qui est induit par des forces biomécaniques traumatiques », indique la chargée de cours à forfait dans les cours de physiothérapie du sport à l'Université de Sherbrooke, Guylaine Boutin. En d'autres termes, « c'est lorsque le cerveau dans la boîte crânienne bouge de façon inhabituelle et qu'un amalgame de symptômes fait surface », simplifie celle qui était physiothérapeute en chef pour le Canada aux Jeux olympiques de Pyeongchang.

Au total, 26 signes et symptômes permettent de reconnaitre une commotion cérébrale. Aujourd'hui, le diagnostic n'est pas nécessairement meilleur qu'il y a quelques années. Par contre, les gens sont plus conscients de ce phénomène. Ils en parlent plus et c'est pourquoi on en entend parler davantage.

« Je pense que nous sommes meilleurs pour les détecter, estime Mme Boutin. Les gens en parlent plus souvent et sont conscients de ce qui en est. Avant, la philosophie était de dire qu'on était un peu sonné. Maintenant, on en parle et on en voit plus. Pas parce qu'il y en a plus, mais parce que nous sommes meilleurs pour les diagnostiquer. »

Même si ce sont les sports de contacts qui sont les plus prédisposés à avoir des commotions cérébrales, il n'en demeure pas moins qu'il peut tout de même y en avoir dans les disciplines où en théorie, il n'y a pas de contacts comme au soccer. « Il peut tout de même avoir une atteinte au cerveau lorsqu'un défenseur par exemple frappe le ballon avec sa tête, remarque Mme Boutin. Cela peut créer aussi des petits traumatismes, tout comme au rugby. »

Des démarches qui évoluent

Le processus de rétablissement d'une commotion cérébrale a changé un brin au fil du temps. Auparavant, les professionnels de la santé demandaient à l'athlète un repos total avant un retour à la pratique de l'activité physique et cognitive, tant et aussi longtemps que les symptômes étaient présents.

« Maintenant, on se rend compte que ce n'est pas nécessairement la meilleure clé du succès, souligne Mme Boutin. Oui, initialement, il va y avoir encore une période de repos de 24 à 48 h. Ça peut aller jusqu'à une semaine. Par contre, lorsqu'il n'y a pas de symptômes après 24 h, on peut commencer un protocole de retour au jeu graduel en stressant de plus en plus les différents systèmes (visuel, cognitif) et en s'assurant de ne pas reproduire les symptômes. »

Parfois, lorsque l'activité est recommencée, certains signes et symptômes réapparaissent dans les heures qui vont suivre. À ce moment, c'est ce qui indique que le cerveau a besoin d'une plus longue période de repos. « À un moment donné, après la première semaine, le repos va être relatif dans le sens qu'on va permettre certaines activités, mais toujours en dessous du seuil de reproduction des symptômes, précise Guylaine Boutin. Avant, on attendait que ça passe avec la chambre noire. Maintenant, on permet des activités surtout quand le problème perdure depuis plus d'une semaine. »

Un rétablissement dans le premier mois

Un athlète victime d'une commotion cérébrale se rétablit normalement à l'intérieur de quatre semaines dans 85 % des cas. Toutefois, lorsqu'une personne ne traite pas bien ce phénomène, il est possible de voir des petites séquelles à moyen ou long terme. Dans le cas des sportifs, on parle parfois de changements dans les réflexes ou la coordination œil-main entre autres.

« En théorie, on ne remet pas les athlètes en jeu tant et aussi longtemps qu'ils ne sont pas à 100 %, commente Mme Boutin. Lorsqu'une commotion perdure, on parle d'un syndrome post-commotion. On amène donc les gens en réadaptation pour essayer de régler la situation et pour les ramener à une vie normale. »

Il arrive que des sportifs dans des ligues non professionnels retournent au jeu avec une crainte. Chez les athlètes de haut niveau, le personnel médical «s'assure de ne pas les retourner au jeu dans cette situation pour éviter qu'ils se mettent dans des positions dangereuses», note Mme Boutin.

Bien que le sport soit souvent un endroit prédisposé aux commotions cérébrales, toute personne peut être victime de ce phénomène. « Les commotions ne sont pas seulement dans le sport, indique Mme Boutin. Elles peuvent arriver dans les activités de la vie de tous les jours et avoir les mêmes symptômes que dans le sport. »


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