Même si les causes ne sont pas encore connues, les recherches illustrent que l'autisme est quatre fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles. En ce Mois de l'autisme, plusieurs activités seront mises en place dans la région de Sherbrooke, et partout au Québec.
« Le taux de prévalence affecte davantage les garçons que les filles, effectivement. Les raisons et les causes, je crois qu'elles ne sont pas encore claires à ce niveau », explique la directrice générale d'Autism'aide Estrie, Christine Houde.
Au Québec, une personne sur 76 est atteinte d'autisme, selon les derniers chiffres de 2014-2015. Il est à noter que ce taux de prévalence augmente d'environ 25 % par année. « Selon les dernières recherches, les causes de l'autisme sont génétiques et environnementales. On en est là. C'est pas encore très précis », souligne Mme Houde.
Lorsqu'il est question du trouble du spectre de l'autisme (TSA), il existe trois niveaux. Au premier niveau, les gens sont beaucoup moins atteints alors qu'au deuxième, ils ont besoin d'accompagnement dans leur autonomie. « Au niveau trois, les gens sont vraiment dépendants », explique Mme Houde.
Même si ça peut se compter sur les doigts de la main, certaines personnes sont dotées d'une grande intelligence quand elles sont atteintes d'autisme. « Lorsqu'on se retrouve dans le niveau un et qu'il n'y a pas vraiment de déficience intellectuelle, il arrive que certains ont des capacités très précises dans des [domaines] comme les mathématiques. Je dirais que ça peut arriver, mais ce n'est pas dans tous les cas », précise la directrice générale d'Autism'aide Estrie.
Une adaptation difficile en société
L'adaptation en société pour les autistes est encore difficile, souligne Mme Houde. « Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Je pense que les gens connaissent peu l'autisme. C'est tellement large. Chaque personne autiste est différente l'une de l'autre. Pour les gens qui les côtoient, c'est encore difficile à comprendre. On a encore besoin d'informer et de sensibiliser », soutient-elle.
Afin de donner un repos aux familles de personnes autistes âgées de cinq ans et plus, Autism'aide Estrie mise sur un milieu de vie. « On veut agir comme une maison, note Mme Houde. Quand ils [autistes] viennent ici, ils viennent voir des amis, même si ce sont des gens qui socialisent peu. Ils créent quand même des liens. On essaie de créer un moment et un endroit propice au milieu de vie comme à la maison. On fait beaucoup d'activités. C'est une clientèle qui doit être structurée », exprime-t-elle.
Autism'aide Estrie accueille neuf jeunes à la fois les fins de semaine du mois de septembre au mois de juin. Par la suite, des camps de jour sont aussi offerts pendant l'été. « On dessert l'été environ 80 familles vivant avec des personnes TSA pour leur offrir la chance d'avoir ce service, commente Mme Houde. Les jeunes participent à des activités culinaires, à des activités sportives chaque jour, et on travaille autre chose avec la salle sensorielle », illustre-t-elle.
Le mois d'avril, le Mois de l'autisme
Plusieurs activités auront lieu dans le Mois de l'autisme pour sensibiliser, informer, défendre et promouvoir la cause. C'est le cas notamment d'une marche de l'autisme au parc Jacques-Cartier de Sherbrooke, le dernier samedi d'avril. « Ce sera pour sensibiliser la population, fait valoir Mme Houde. Un café rencontre sera aussi organisé pour les parents. Tout au long du Mois de l'autisme, on va mettre différents articles sur le Web et les réseaux sociaux pour sensibiliser la population ».
« On a avancé beaucoup, mais on a encore besoin d'informer, de faire connaitre cette différence. Il reste encore du chemin à faire », termine Mme Houde.