Suite aux malheureux événements qui ont touché la ville de Québec hier soir, le Service de police de Sherbrooke (SPS) a décidé d'augmenter sa surveillance dans les lieux de culte et de rassemblement.
Le Service de police de Sherbrooke a décidé d'augmenter son niveau de surveillance dans les lieux de culte ou de rassemblement à Sherbrooke, suite à l'attentat terroriste qu'il y a eu à Québec. « À Sherbrooke, on a décidé depuis hier soir de mettre en place une surveillance pour les lieux de culte, de prière et de rassemblement. On est bien présent et à Sherbrooke, on n'a pas eu de menace directe. Par précaution, on ne prend pas de risque », explique Martin Carrier, porte-parole du SPS.
Une vigile aura lieu ce soir dès 18 h 30 au Centre Culturel Islamique de l'Estrie, à la Mosquée Rahman de Sherbrooke. Cette initiative citoyenne illustrera un signe de solidarité et a pour but de montrer qu'en aucun cas, la violence, le racisme, la xénophobie ou l'islamophobie ne peuvent gagner.
Un geste condamné par les Jeunes Péquistes
Les Jeunes Péquistes de l'Estrie condamnent l'attentat qu'il y a eu à Québec, tout comme bon nombre de personnes. Ils offrent également leurs condoléances aux familles des victimes et une solidarité aux membres de la communauté musulmane du Québec. « Le terrorisme est un enjeu sécuritaire insidieux, qui vise à créer une panique morale, donnant l'impression d'une menace omniprésente et diffuse. Il se sert du traitement médiatique afin de faire un grand nombre de victimes psychologiques, afin de marginaliser des populations pour mieux recruter. Il tente également de faire en sorte que certains y répondent par des stratégies terroristes, dans le but d'enclencher un cycle infernal », fait valoir le président des Jeunes Péquistes de l'Estrie, Emrick Couture-Picard.
« Pour répondre à cette menace, il faut nous unir et non pas nous diviser. Il nous faut agir de manière intelligente en apportant des solutions préventives dirigées vers les causes profondes, en plus d'actions sécuritaires respectant les droits humains », ajoute M. Couture-Picard.
Sherbrooke met ses drapeaux en berne
La Ville de Sherbrooke a mis ses drapeaux en berne en guise de soutien à la ville de Québec suite aux attentats. « Il s'agit d'un geste lâche qui nous rappelle que, malheureusement, ce genre d'actes terroristes peut survenir aussi chez nous », précise le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny.
« Nous parlons souvent de tolérance envers les communautés culturelles. À Sherbrooke, comme partout au Québec, nous ne parlons pas de tolérance, mais plutôt de respect envers nos concitoyens de toutes origines », commente M. Sévigny.
L'Université de Sherbrooke a également mis son drapeau en berne. « Nos pensées sont tournées vers les victimes, leurs proches et la communauté musulmane. Nous tenons à exprimer notre profonde tristesse et réitérons nos valeurs d'ouverture, de solidarité et de respect », souligne la rectrice et professeure, Luce Samoisette.