Le premier juillet arrivera rapidement sur le calendrier de plusieurs locataires de logements. Certains d'entre eux pourraient se retrouver à la rue. Même s'il n'y a pas de pénurie de logements actuellement, la situation est préoccupante pour l'Association des locataires de Sherbrooke.
Une dizaine de familles se sont retrouvées à la rue en juillet dernier. Si le taux d'inoccupation est présentement de 6,5 %, il l'était tout autant l'année dernière. Il est évidemment trop tôt pour savoir combien de personnes se retrouveront sans logement le premier juillet, mais la situation est préoccupante, explique Normand Couture, porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke.
« Il n'y a pas de pénurie de logements actuellement, explique M. Couture. Par contre, les logements sont tellement dispendieux pour les gens à faible revenu qu'on craint que la même situation se répète cette année où une dizaine de ménages locataires pourraient se retrouver sans logement au premier juillet », ajoute-t-il.
« On consacre cette semaine à nos demandes de logement social, précise le porte-parole. On a une semaine d'occupation de terrain sur la rue Woodward. Cette semaine est nationale et organisée pour sensibiliser les gens sur nos demandes aux deux gouvernements », souligne M. Couture.
Plusieurs recommandations sur la table
Afin de redresser la situation des logements, l'Association des logements de Sherbrooke a plusieurs recommandations sur la table pour les deux gouvernements.
À l'automne, le gouvernement fédéral sortira sa stratégie canadienne sur le logement. Près de 5 milliards $ seront investis dans ce dossier, et « on espère qu'une grande partie servira à la construction de logements sociaux gouvernements », insiste M. Couture.
Le porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke souhaite également la poursuite du financement des subventions dans les logements sociaux au-delà des fins de conventions.
« Juste à Sherbrooke, on crée 100 unités de logement social par année, illustre M. Couture. Près de 5 105 ménages locataires défraient plus de 50 % de leur revenu pour se loger. On ne répond pas à cette demande. Au Québec, on demande aussi la réalisation de 50 000 logements sociaux sur 5 ans », note-t-il.
Plusieurs causes expliquent la problématique
Les causes sont nombreuses quand il est question de logement social. Pour l'Association des locataires de Sherbrooke, le logement ne devrait pas être une marchandisation, mais il devrait être accessible et décent pour tous.
La problématique du logement social est due à trois éléments : la hausse des coûts (augmentation loyer : 178 %, augmentation revenue : 130 %), la discrimination auprès des familles, et l'insalubrité et la grande consommation d'énergie.
Présentement, il existe deux types de crises, fait valoir M. Couture. La crise de pénurie de logements où il manque de logements pour loger tout le monde, et la crise de logements, où il y a une non-accessibilité au logement.