En cette période si florissante, me voilà de retour pour vous proposer des chroniques culturelles régulières. J'ose penser qu'elles ne seront pas piquées des vers, tant le milieu foisonne d'événements, de curiosités, d'innovations.
Pour me rendre la tâche plus facile, je prendrai comme point de départ le magazine radiophonique « Arts d'œuvres », que j'anime tous les mardis depuis seize ans sur la terrasse du Loubards. Avec la bande à Sylvie L., j'y reçois des artistes, des musiciens et des invités de tout acabit, voire de tous les secteurs et disciplines.
Depuis le 29 mai dernier, devant un parterre de spectateurs enthousiastes, nous avons vu ainsi défiler sur la scène et au micro : Mario Peluso, Fragile Fantôme, Caracol, Boogat, Auguste, Carole Vincelette, Guillaume Carpentier, Danika Perreault et Dany Charrette. Et, plus récemment, nous avons saisi au bond le groupe Pozé, le duo Caron-Lacroix, ainsi que des étudiants de l'Université Bishop's, qui ont eu l'heur de nous surprendre avec des interprétations de standards jazz parmi les meilleurs.
Je m'inspirerai des prestations et des entretiens sur la terrasse pour mettre la table de mes errances culturelles hebdomadaires. C'est sans compter les propos des invités qui, pour inspirants qu'ils soient, alimenteront mes réflexions en la matière. Tout cela dans le but avoué de mieux comprendre l'apport des arts et de la culture dans le développement durable, fer de lance de La Stratégie culturelle estrienne 2017-2022 du Conseil de la culture de l'Estrie.
J'aborderai, par exemple, des sujets tels que la nouvelle Politique culturelle de la ministre Montpetit, tout juste déposée à l'Assemblée nationale. Attendue depuis assez longtemps, celle-ci a réjoui le milieu culturel dans la mesure où elle vient combler un juste rattrapage sur le plan de la reconnaissance comme du financement des arts, des artistes, des organismes et des travailleurs culturels.
Qu'il s'agisse du statut de l'artiste, des conditions adéquates de pratiques, du perfectionnement en continu des créateurs, du virage vers le numérique, de la fréquentation des lieux culturels ou encore de la citoyenneté culturelle des jeunes, j'aurai pour défi de suivre l'actualité dans le domaine. Toute la saison durant, j'irai aussi à la rencontre de celles et de ceux qui font l'événement culturel à Sherbrooke, en Estrie et au Québec.
D'ailleurs, je vous convie sur la terrasse le 26 juin à un tour de piste de Sébastien Lacombe, auteur de « Nous serons des milliers ». En première partie de cette trop rare prestation de l'auteur-compositeur-interprète chez nous, place à Erwan Pinard. Français d'origine, bourlingueur et passeur de culture, ce dernier nous rend visite au Québec pour quelques spectacles : Tadoussac, Quai des brumes, Sherby. Après avoir joué dans un groupe de rock'n'roll où il chantait en yaourt, il a découvert Brassens et Gainsbourg, ce qui l'a propulsé sur la scène, un complément nécessaire à son enseignement de la musique au lycée.
Forte enfin de la complicité de mes coéquipiers et question de titiller encore la curiosité, j'accueillerai le 3 juillet les gens de la Fête du lac des Nations; le 10 juillet, le chanteur Jean-François Dubé; le 17 juillet, les gens des Correspondances d'Eastman; et le 31 juillet, le conseiller sherbrookois à la culture, Paul (Shine) Gingues, qui, pour un soir, revêtira ses plus beaux habits de musicien.
Tout comme moi, permettez-vous dès maintenant des « Arts d'œuvres » en mode vacances, et une bonne Fête nationale !
Sylvie L. Bergeron