Ouf ! Le discours inaugural (Keynote) de la WWDC (Apple World Wide Developper Conference) s'est terminé sans que je ne me retrouve entièrement relégué aux tablettes patrimoniales.
Euh ... pas moi, mais mon Mac Pro (1), un ordi dont je suis un utilisateur heureux. La rumeur voulait que Tim Cook fasse un Steve Jobs de lui en tuant cet énorme poste de travail. Bien au contraire, il a choisi d'en présenter un modèle encore plus puissant, mais qui, côté innovation ou puissance, ne fait que suivre la courbe de l'inflation, tout au plus, depuis trois ou quatre ans.
Imaginez la machine en configuration haut de gamme : deux processeurs Xeon ES645 (Intel) de 2,4 GHz à six cœurs, pouvant utiliser jusqu'à 8 barrettes de 8 Go chacune de mémoire vive DDR3 ECC (les configs sont nombreuses) et pouvant ronronner dans la plus touchante des félicités en étant assisté par une carte graphique ATI Radeon, la HD 5770 ou la 5870, d'un Go de mémoire graphique. Tout est PCI Express, FireWire 800, USB 2.0 et WiFi 802.11n en plus de reste. Gros comme ça, on a peur d'y toucher !
En comparaison, mon Mac Pro peut sembler encore dans la course. Je dis bien « sembler ». Du haut de ses quatre ans, il dispose en effet du même bazar de connexion et de la même carte graphique, la Radeon 5770. Sauf que ses deux processeurs sont des Xeon de 3,2 GHz à quatre cœurs (au lieu de six) et que sa mémoire vive n'est que de 8 Go de type DDR2. Vérification faite, c'est une catégorie de mémoire qui se vend encore par Internet (Apple n'en tient plus dans ses boutiques), mais qui coûte une fortune à comparer à la DDR3 (p. ex. plus de 100 $ en frais de livraison et de douane pour quatre barrettes de 2 Go). Ce qui explique que je me contente des 8 Go d'origine.
Le Mac Pro est le descendant direct du Mac original, celui de 1984. À la suite de métamorphoses pas toujours heureuses, il a fini par prendre l'allure d'une mini tourelle appelée G3, pour devenir, après bien des sessions de gym, G4, G5 et Mac Pro. Le mien pèse plus de 40 livres, est insonorisé, n'a connu aucun ennui mécanique en quatre ans et se défait en mille miettes, si besoin est, sans avoir besoin d'outil. C'est une machine brillamment conçue.
Le problème, ce sont les logiciels qui sont parfois très lents (en tout cas sous OS X 10.7.3 - Lion). J'ai déjà râlé en ces pages contre Final Cut Pro X 10.0.4 qui est d'une lenteur inacceptable. Et je pourrais tout aussi bien le faire contre Compressor 4 qui ressemble au roi des tortues ou contre Office:mac de Microsoft que j'ai cessé d'utiliser sérieusement pour cause de lourdeur inadmissible. Heureusement, le coffret Adobe CS 5.5 y est bien à l'aise; il est quasiment aussi vite que la version CS 5 installée sur mon PC sous Win 7/64 bits, un quadricoeur Intel de 2,5 GHz avec 6 Go de RAM...
La rumeur voulait également que Cupertino abandonne le MacBook Pro de 17 pouces. Ce n'était pas la première fois que je l'entendais, celle-là, mais lundi dernier, la mise à mort a bel et bien eu lieu. D'une part, il n'y a jamais eu d'engouement autour de ce bloc-notes, disons ... un peu encombrant. Je vous en parle en connaissances de cause pour en avoir utilisé un pendant presque deux ans.
D'autre part, Apple a adapté sa techno Retina Display, techno apparue avec le iPhone 4, aux nouveaux MacBook Pro et MacBook Air. Sachant ce que représente ce mode d'optimisation des pixels, 2880 X 1800 dans le cas d'un écran de 15 pouces, imaginez le résultat avec ceux de 17 pouces. Impensable ... compte tenu du marché. Pour bien comprendre, allez sur le site d'Apple et cliquez sur ce lien.